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Près d’une quarantaine de représentants d’établissements d’enseignement supérieur taïwanais, dont les présidents de neuf universités, sont à Bruxelles ces 11 et 12 juillet pour rencontrer leurs homologues belges, francophones et flamands. L’objectif pour nos établissements ? Renforcer leurs collaborations académiques et scientifiques avec les universités taïwanaises, qui comptent parmi les meilleures d’Asie.

 

La coopération académique et scientifique entre Taïwan et la Belgique peut encore certainement s'intensifier, notamment dans des domaines de recherche et d’innovation d’intérêt commun, tels que l’intelligence artificielle, les nanotechnologies ou encore les biotechnologies.


Depuis plusieurs années déjà, dans les établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles, les regards se tournent de plus en plus vers Taïwan... Nos universités, hautes écoles et écoles supérieures des arts y ont multiplié les partenariats, essentiellement sous la forme de projets conjoints de recherche ou encore dans l’organisation de la mobilité étudiante. Mais cette coopération académique et scientifique peut encore certainement s'intensifier, notamment dans des domaines de recherche et d’innovation d’intérêt commun, tels que l’intelligence artificielle, les nanotechnologies ou encore les biotechnologies.

Au cours des derniers mois et à la demande des établissements, l’ARES a multiplié dans cette optique les contacts avec la représentation diplomatique de Taipei à Bruxelles, ainsi qu'avec la Foundation for International Cooperation in Higher Education of Taiwan, l’organisation taïwanaise en charge de la coopération internationale dans l’enseignement supérieur.

C’est à la suite de ces contacts répétés que l’ARES accueille, les 11 et 12 juillet 2018, une quarantaine de représentants d’universités taïwanaises pour une soirée de réseautage et une matinée de travail.

Au cours de cette matinée, les partenaires taïwanais et belges discuteront de leurs projets existants et en développement, mais aussi des enjeux spécifiques de l’internationalisation, comme le développement de programmes d’études conjoints, l’internationalisation "à domicile" ou encore de leur expérience des collaborations entre enseignement supérieur et industrie.

L’enseignement supérieur au cœur du développement économique, social, culturel et démocratique de Taïwan

Si les élites intellectuelles taïwanaises, principalement formées aux États-Unis, ont largement contribué au succès économique et social de l’île au sortir de la Seconde Guerre mondiale, elles ont très rapidement compris le rôle essentiel de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et donc la nécessité d’investir dans ces secteurs pour poursuivre l’essor de Taïwan à long terme.

Plus de 13 milliards d’euros injectés dans le recherche et l’innovation.


Aujourd’hui, le gouvernement taïwanais consacre 2,1% du PIB à l’enseignement supérieur et, grâce à une politique volontariste à l’international, il a permis à ses plus grandes universités de devenir des leaders régionaux en Asie. De la même manière, le gouvernement investit massivement dans la recherche et l’innovation : ainsi en 2015, plus de 13 milliards d’euros ont été injectés dans le recherche et l’innovation.

 

Un système d’enseignement supérieur en pleine expansion et…

Le système d’enseignement supérieur taïwanais compte plus de 150 institutions dans lesquelles plus de 1,3 million d’étudiants sont inscrits dans un programme d’études supérieures. Malgré une taille de 5 à 6 fois supérieure à celle du paysage de l’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les deux systèmes partagent certaines caractéristiques – notamment dans l’organisation des études, la place des sciences humaines et sociales, la proportion assez élevée de doctorants, le caractère binaire avec des établissements et programmes plus professionnalisant et d’autres plus académiques.

Un plan de financement pluriannuel visant à aider les meilleures universités taïwanaises à acquérir une véritable stature internationale avec plus de 220 millions d’euros chaque année.

 

… tourné vers l’international

Sous l’impulsion des pouvoirs publics à nouveau, l’internationalisation des institutions taïwanaises s’est fortement renforcée au cours des 10 dernières années. Dès 2006, le gouvernement taïwanais développe un plan de financement pluriannuel visant à aider les meilleures universités taïwanaises à acquérir une véritable stature internationale. Chaque année, ce sont ainsi plus de 220 millions d’euros qui sont alloués – de manière concurrentielle – aux 12 meilleures universités de l’île. Et bien que les classements internationaux restent un indicateur très discutable, force est de constater que Taïwan est aujourd'hui le second pays asiatique avec le plus d’institutions reprises dans les principaux rankings.

Un mobilité étudiante assez limitée : 10 % d'étudiants étrangers et seulement 5 % de mobilité sortante.

 

Des défis persistants

Pourtant, à Taïwan, malgré cette volonté d’ouverture internationale, la mobilité étudiante (entrante et sortante) reste assez limitée. En moyenne, les institutions accueillent environ 10 % d’étudiants étrangers – essentiellement de la République populaire de Chine et des pays du Sud-est asiatique – et quelque 5 % des étudiants optent pour une mobilité vers l’étranger.

Le système d’enseignement supérieur taïwanais demeure, d'autre part, assez élitiste – du fait notamment d’un concours général d’admission à l’enseignement supérieur. Il est aussi très concurrentiel entre institutions, un trait de caractère qui explique, entre autre, une multiplication des opérateurs privés, qui représentent un important défi en termes de qualité de l’offre de formation.

#HigherEdBETW2018

La rencontre des 11 et 12 juillet à Bruxelles constitue une occasion unique pour les dirigeants des établissements taïwanais et belges de renforcer leurs collaborations. La matinée de travail sera l’occasion de mieux comprendre les réalités et les défis de chaque système d’enseignement supérieur, de mettre en évidence des projets existants de collaboration et de discuter sur des thématiques d’intérêt commun.

Offrir une image complète de l’excellence académique et scientifique que l’on retrouve en Fédération Wallonie-Bruxelles et en Flandre.

 

« À l’international, conclut Julien Nicaise, administrateur, l’ARES doit être un facilitateur des collaborations développées et mises en œuvre par nos établissements. Je suis donc ravi de voir que les contacts que nous avons noués avec FICHET, notre organisation-sœur à Taïwan, ont permis de faire venir les présidents et les représentants des plus prestigieuses universités taïwanaises. Je suis aussi heureux que nous ayons pu associer nos partenaires flamands, via le VLHUR, de manière à offrir une image complète de l’excellence académique et scientifique que l’on retrouve en Fédération Wallonie-Bruxelles et en Flandre. »

 

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