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La coopération académique et scientifique avec les institutions indiennes reste aujourd’hui encore assez limitée. Si des collaborations scientifiques existent déjà, notamment dans les domaines des sciences économiques et de gestion, de la logistique, de l’environnement, de la santé ou encore du tourisme, la visite d’État en Inde offre une opportunité unique de la développer.

Pas moins d'une dizaine de représentants des institutions d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-bruxelles prennent part, avec le soutien de Wallonie-Bruxelles campus et de l'ARES, à la visite d’État en Inde, qui se déroule du 6 au 11 novembre. Les recteurs de cinq universités, la directrice-présidente de l’ICHEC Brussels Management School, la secrétaire générale du FRS-FNRS et l’administrateur de l’ARES y accompagnent les souverains et les ministres fédéraux, régionaux et communautaires. Objectif : développer davantage la coopération académique et scientifique avec le pays-continent indien.

Un système d’enseignement supérieur immense, diversifié et en continuelle évolution

Avec près d’1,3 milliards d’habitants, l’Inde représente la deuxième plus importante population au monde. Le pays compte plus de 35 millions d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur. Ils et elles évoluent dans un système diversifié et complexe, marqué notamment par une forte présence du secteur privé. Alors que l’Inde comptait moins de 30 institutions d’enseignement supérieur en 1950, plus de 750 institutions composent aujourd’hui le paysage de l’enseignement supérieur indien. En plus des universités centrales et nationales, des institutions affiliées à ces dernières, des institutions assimilées, des universités « ouvertes » (en ligne) ou encore des institutions spécialisées tentent de répondre à une demande toujours plus forte à suivre des études supérieures. Pour ce faire, le gouvernement indien consacre 0,75% du PIB à l’enseignement supérieur et près de 0,90% au secteur de la recherche, du développement et de l’innovation.

L’Inde s’est fixé comme objectif à l’horizon 2020 d’accroitre la population étudiante à près de 45 millions d’étudiants et d’accroitre la part de son PIB alloué au secteur de l’enseignement supérieur à 2 %


Des étudiants enclins à la mobilité internationale

Selon les chiffres les plus récents du ministère indien, quelque 300 000 ressortissants indiens étudiaient à l’étranger en 2015 pour moins de 50 000 étudiants étrangers présents en Inde. Ces chiffres montrent la forte demande de formation de la population indienne, qui n’est à ce jour pas rencontrée par le système domestique. Si près de 90 % des étudiants indiens font le choix de poursuivre leurs études aux États-Unis ou au Royaume-Uni, on observe de nouveaux développements, notamment avec l’émergence de hubs régionaux très attractifs pour ces étudiants du fait de leur proximité géographique, de leurs couts plus faibles et de leur qualité. Ainsi, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Canada, mais aussi la Chine, Singapour, Hong Kong ou l’Arabie saoudite attirent les meilleurs talents indiens. En Fédération Wallonie-Bruxelles, le nombre d’étudiants indiens inscrits dans nos institutions pour poursuivre un programme complet reste très limité.

Depuis 2010, l’Inde cherche à renforcer l’internationalisation de son enseignement supérieur, en autorisant par exemple l’installation d’institutions étrangères sur son territoire ou le développement de programmes conjoints. Cependant, les résistances internes n’ont pas permis à ce jour d’avoir les résultats escomptés


#BELIND2017


À New Delhi, les membres de la délégation académique de la FWB et de la Flandre auront l’occasion de discuter avec leurs homologues indiens des rôles et des responsabilités de l’enseignement supérieur face aux défis du 21e siècle, lors d’un séminaire coorganisé par WB Campus, l’ARES et le VLIR. Ainsi, sur la base de projets de coopération scientifique belgo-indiens existants, les participants aborderont notamment le développement des technologies vertes (projet porté par l’UAntwerp) et de l’innovation dans un contexte de ressources limitées (projet porté par l’UNamur). Les conclusions de ces échanges seront ensuite présentées lors d’un lunch en présence de la Reine.

Lors du séminaire académique, Prof. Annick Castiaux (UNamur) et son homologue indien, Prof. Rishikesha T. Krishnan (IIM Indore) compareront les écosystèmes de l’innovation et inviteront les participants à réfléchir au rôle que l’enseignement supérieur doit y jouer


Des rencontres académiques « Off »

Comme cela a déjà été proposé lors des dernières visites d’État, la délégation académique de la FWB aura l’occasion de rencontrer, parallèlement au programme officiel, la Délégation de l’Union européenne ainsi qu’un représentant de l’association indienne University Grants Commission. Cette rencontre permettra à nos représentants et à leurs homologues de s’informer mutuellement des derniers développements de l’enseignement supérieur et de la recherche en Inde et en FWB ainsi que des priorités européennes en Inde dans les secteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche.



#BELIND2017
Composition de la délégation :

  • Prof. Vincent Blondel (recteur, UCL)
  • Prof. Calogero Conti (recteur, UMONS)
  • Prof. Annick Castiaux (UNamur)
  • Prof. Brigitte Chanoine (directrice-présidente, ICHEC)
  • Kevin Guillaume (ARES)
  • Prof. Naji Habra (recteur, UNamur)
  • Dr. Ig. Véronique Halloin (secrétaire générale, FNRS)
  • Prof. Pierre Jadoul (recteur, USL-B)
  • Prof. Pascal Leroy (vice-recteur honoraire, ULiège)
  • Cécile Liégeois (WB Campus)
  • Fanny Lutz (USL-B)
  • Julien Nicaise (administrateur, ARES)

 

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