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Le français, avantage ou handicap pour l’internationalisation de l’enseignement supérieur ? Une soixantaine de responsables institutionnels et administratifs des relations internationales, issus d’établissements d’enseignement supérieur de 11 pays francophones, se penchent sur la question ces 15 et 16 mars, à Bruxelles. En collaboration avec l’Université du Québec à Montréal, c’est l’ARES qui accueille ce 2e séminaire sur l’internationalisation des institutions d’enseignement supérieur francophones, après une première édition tenue à Montréal en février 2016.

L’internationalisation est au cœur des développements de l’enseignement supérieur. Elle est un point d’attention central pour les établissements. Dans un monde globalisé, ultraconnecté et en évolution constante, elle passe nécessairement – comme pour la plupart des secteurs socioéconomiques et culturels – par une intégration dans un contexte linguistique largement anglophone.

« Dans un monde globalisé, ultraconnecté et en évolution constante, l’enseignement supérieur doit nécessairement s’intégrer dans un contexte linguistique largement anglophone »

Opportunité ?

Si les institutions francophones d’enseignement supérieur ne remettent pas en question cette réalité, le partage d’une langue internationale « alternative » constitue certainement une opportunité de renforcer les collaborations académiques et scientifiques, et d’enrichir les dynamiques d’internationalisation du secteur.

Ces dernières années, plusieurs initiatives ont été prises dans l’espace francophone de l’enseignement supérieur. En particulier dans le domaine des relations internationales. En février 2016, profitant de la conférence annuelle de l’AIEA, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et l’ARES, pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, ont organisé un séminaire consacré aux défis spécifiques de l’internationalisation des institutions d’enseignement supérieur francophones.

Valoriser ses atouts

La nécessité de structurer cette plateforme collaborative entre responsables institutionnels et administratifs, experts et praticiens de l’internationalisation a été l’une des conclusions majeures de cette première rencontre.

« L’étendue géographique et historique de l’espace francophone de l’enseignement supérieur : une spécificité à valoriser »


L’ARES a donc proposé aux partenaires francophones d’accueillir, à Bruxelles, un séminaire de suivi les 15 et 16 mars 2017. Outre la volonté de structurer cette plateforme collaborative, les organisateurs souhaitent également valoriser les spécificités de l’espace francophone de l’enseignement supérieur dans le domaine de l’internationalisation. Parmi celles-ci : l’étendue géographique (et historique) de l’espace francophone de l’enseignement supérieur.

Du Nord au Sud ; du Sud au Nord : au-delà de la coopération au développement

Ce 2e séminaire visera principalement à favoriser les échanges entre les pays francophones du Sud et du Nord sur les enjeux de l’internationalisation ; au-delà de la coopération au développement.

Les intervenants partageront leurs défis respectifs en termes de mobilité internationale des étudiants, des chercheurs et du personnel. Il sera également question des collaborations Nord-Sud existantes sur les problématiques de rayonnement régional ou encore de l’impact de l’internationalisation des institutions. Ce 2e séminaire permettra également aux intervenants du Nord et du Sud de réfléchir aux différentes formes de l’attractivité qu’ils souhaitent promouvoir entre les deux régions (recherche collaborative thématique, mobilité bidirectionnelle, recrutement mutuel de doctorants, etc.) et sur la nécessité de favoriser des partenariats équilibrés.

Stratégie internationale globale

« À l’heure actuelle, on observe que la plupart des institutions, en Fédération Wallonie-Bruxelles et ailleurs dans le monde, développent leurs actions de coopération au développement de manière distincte de leurs actions internationales, souligne Julien Nicaise, administrateur de l’ARES. En proposant cette rencontre, l’ARES souhaite favoriser les synergies entre les actions de coopération au développement et des relations internationales dans une optique de stratégie internationale globale. »

Le séminaire sera précédé, le mercredi 15 mars en fin d’après-midi, d’une conférence inaugurale d’Hilligje van’t Land, secrétaire générale adjointe de l’Association internationale des universités, qui mettra en évidence les enjeux actuels et futurs de l’internationalisation, en particulier... pour les pays francophones.

 

 

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