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Renforcement de l’internationalisation et de la visibilité des établissements d’enseignement supérieur francophones à l’échelle mondiale, soutien au renforcement des capacités des partenaires du Sud, au développement de la culture qualité, au dialogue interinstitutionnel, à la mobilité… : nombreux sont les objectifs que l’ARES et l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) ont en commun. La signature, ce 15 janvier 2018, d’un mémorandum d’entente entre les deux organisations en est le prolongement « naturel ».

Les deux organisations n’ont pas attendu la signature de l’accord pour faire émerger les collaborations. Elles partagent de nombreux traits de caractère, qui forgent leur ADN et qui les ont déjà conduites à mener des initiatives conjointes. On peut citer, par exemple, la contribution de l’ARES au développement des campus numériques francophones auprès des partenaires du Sud, la participation des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles au portail de ressources pédagogiques libres « IDNEUF » ou celle de l’AUF à l’organisation des trois premiers séminaires sur l’internationalisation des établissements d’enseignement supérieur francophones, dont le prochain a lieu à l’Université de Lausanne en février. Mais dépasser les collaborations ponctuelles et leur donner un cadre était aussi un objectif partagé.

Les axes directeurs de la stratégie 2017-2021 de l’AUF « Construire ensemble le nouvel espace universitaire francophone » se déclinent également déjà en actions qui sont, par essence, cohérentes et complémentaires avec les missions et les actions de l’ARES : l’encouragement de la formation en alternance, l’innovation pédagogique basée, entre autres, sur le numérique, le soutien au développement des systèmes d’assurance qualité, le renforcement du dialogue avec les milieux économiques, la mobilisation académique face aux enjeux sociétaux, la mobilité académique et scientifique, etc. La consolidation de la participation, de la visibilité et de l’expertise des établissements d’enseignement supérieur francophones dans les réseaux pour l’internationalisation de l’enseignement supérieur, dont le développement des programmes et diplômes conjoints, y figure aussi en bonne place.

Le mémorandum d’entente signé à Bruxelles ce lundi 15 janvier engage l’ARES et l’AUF à mieux structurer leurs collaborations en identifiant, plus précisément encore, leurs domaines d’intérêt commun. L’échange plus systématique de l’information sur les initiatives de chacun et la formulation des pistes d’actions concrètes à mener ensemble sont au cœur de l’engagement mutuel.

« Pour l’ARES, le mémorandum s’envisage dans une perspective de complémentarité de l’adhésion individuelle des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles »
Julien Nicaise, administrateur de l'ARES


Créée il y a plus de 50 ans, l’AUF est une organisation internationale qui regroupe plus de 800 universités, « grandes écoles », réseaux universitaires et centres de recherche scientifique de langue française répartis dans le monde entier. Elle est également l’opérateur pour l’enseignement supérieur et la recherche du Sommet de la Francophonie et promeut une francophonie universitaire solidaire engagée dans le développement culturel, économique et social des sociétés.

Si les universités et les hautes écoles de la FWB qui sont déjà membres de l’AUF continueront à développer à titre individuel des projets communs avec les autres partenaires de l’Agence et de participer à ses instances, c’est un cadre plus large que le mémorandum entend leur offrir, ainsi qu’aux autres établissements qui ne sont pas encore membres.

Au-delà de l’échange d’information, utile aux collaborations internationales, les actions s’articuleront autour de trois axes :

L’ARES et l’AUF favoriseront ainsi la participation de leurs équipes à tout exercice de réflexion stratégique et de prospective en lien avec leur action internationale. Pour répondre à leurs besoins, elles mobiliseront aussi leurs réseaux en faisant appel à leurs experts, de la Fédération Wallonie-Bruxelles, d’une part, et, réciproquement des autres établissements membres de l’AUF. Enfin, elles s’entendent pour renforcer la présence des acteurs francophones dans les grands programmes de coopération internationale en matière d’enseignement supérieur, avec l’ambition d’encourager « leurs » acteurs à répondre aux appels à projets, que ceux-ci concernent la mobilité, la gouvernance ou le renforcement des capacités.

« Ce mémorandum permettra de renforcer la présence de l’ensemble de nos établissements auprès des autres partenaires de l’AUF et de prendre part à des projets d’envergure au bénéfice de tous nos opérateurs francophones de Belgique ou d’ailleurs dans le monde », s’est réjoui Julien Nicaise lors de la signature, qui a eu lieu en présence Jean-Paul de Gaudemar, recteur de l’AUF, de Pierre-Jean Loiret, directeur prospection et analyse des partenariats, de Ciprian Mihali, directeur du bureau Europe de l’Ouest et, pour l’ARES, du Prof. Serge Jaumain, président de la Commission des relations internationales (CRI) et de Kevin Guillaume, directeur des relations internationales.

« La signature s’inscrit parfaitement dans cadre des objectifs stratégiques proposés par la CRI pour favoriser l’expertise de l’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles en matière d’internationalisation », souligne Prof. Serge Jaumain. Le mémorandum apporte en cela une réponse supplémentaire à la mission que confie le décret « Paysage » à l’ARES de promouvoir la visibilité internationale de l’enseignement supérieur en Communauté française, « tout en préservant, et c’est important, rappelle Julien Nicaise, l’autonomie de nos établissements ».

 

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