Midis de l'ARES

L’internationalisation est au cœur des développements de l’enseignement supérieur depuis plus de trois décennies. L’Association Internationale des Universités (AIU) publiera dans les prochaines semaines les résultats de la 5e enquête mondiale sur l’internationalisation de l’enseignement supérieur. Cet exercice unique permet de s’interroger sur les tendances observées aujourd’hui au niveau mondial, national, régional et institutionnel. Mais ce bilan permet aussi d’identifier de nombreux défis et opportunités pour demain… également en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB).

Processus incontournable qui a fait l’objet de nombreux travaux scientifiques, l’internationalisation demeure pourtant un phénomène complexe à appréhender du fait de son caractère évolutif, hétérogène, multiple. Les chercheurs pointent d’ailleurs un défi majeur dans l’étude de l’internationalisation, à savoir le manque criant de données quantitatives et qualitatives qui permettraient de mener des études comparatives mais aussi d’appuyer les décisions des décideurs politiques et des autorités des institutions.

Depuis 2003, l’AIU mène des enquêtes mondiales sur l’internationalisation de l’enseignement supérieur, offrant ainsi une analyse comparative assez complète de l’état de l’internationalisation, des priorités des établissements, des tendances nationales, régionales et mondiales, etc. Les rapports sont ainsi devenus une ressource essentielle pour l’ensemble des acteurs impliqués dans l’internationalisation de l’enseignement supérieur.

L’ARES et les établissements de la FWB, par l’intermédiaire de la Commission des relations internationales, ont fortement été impliqués dans la 5e enquête, dans son élaboration et dans l’analyse des résultats. Dans cette nouvelle enquête, six axes principaux sont analysés, allant des politiques et activités d’internationalisation au développement du personnel en passant par l’internationalisation de la recherche.

Sur base des résultats de l'enquête, qui seront dévoilés par Giorgio Marinoni (responsable des politiques et projets en internationalisation à l’IAU), il apparaît notamment que si le fait d’avoir défini une stratégie d’internationalisation est devenu une « norme » pour les établissements, on s’étonnera toutefois que celle-ci ne soit encore que trop peu intégrée aux stratégies institutionnelles, voire que l’importance de l’international soit parfois sous-estimée par les responsables des établissements d’enseignement supérieur. Par ailleurs, des défis structurels ouvrent vers des perspectives d’avenir pour l’international. Ainsi, le manque de financements, obstacle majeur à l’internationalisation, incite les établissements à développer voire renforcer de nouvelles formes d’internationalisation, comme par exemple l’internationalisation « à domicile » ou encore la mobilité virtuelle, que l’on retrouve par ailleurs dans l’initiative des « universités européennes ».

L’état de l’internationalisation des établissements de la FWB présente des similitudes avec les tendances observées dans d’autres régions, mais également des différences importantes.

Ainsi, les réponses fournies par nos établissements tendent à montrer que ces nouvelles formes de mobilité, qui permettraient dans une certaine mesure de réduire les inégalités en termes d’accès, sont encore limitées.

L’Union européenne, par ses programmes dans le domaine de l’éducation et de la recherche, a largement contribué à l’internationalisation de l’enseignement supérieur. L’ouverture du programme « Erasmus+ » vers les partenaires extra-européens, l’ambitieuse initiative des « Universités européennes », la dimension internationale forte du programme « Horizon 2020 » ne font que confirmer cette volonté de la Commission européenne de voir l’internationalisation des acteurs européens de l’enseignement supérieur et de la recherche se renforcer.

Enfin, il sera primordial pour les établissements de la FWB de poursuivre leurs efforts visant à intégrer au mieux leur internationalisation de manière transversale au sein de leur stratégie institutionnelle. C’est ainsi qu’ils pourront pleinement saisir les opportunités offertes notamment par les programmes européens.

Quelles sont les tendances actuelles, les défis, les perspectives d’internationalisation de l’enseignement supérieur et de la recherche ? Comment se concrétise l’internationalisation des établissements d’enseignement supérieur, de leurs programmes, auprès des étudiants, chercheurs et membres des personnels ? La Fédération Wallonie-Bruxelles présente-elle des spécificités par rapport aux autres pays et régions ? Quelles sont les perspectives d’avenir en Europe et comment les programmes de l’UE impacteront l’internationalisation ?

Pour alimenter le débat et pour tenter d’apporter des éléments de réponse à ces questions, Giorgio Marinoni, qui a coordonné la 5e enquête mondiale de l’AIU, présentera les résultats et les premières conclusions de l’enquête. L’ARES s’attardera sur les réponses reçues des établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles, pour mettre en lumière les similitudes et les spécificités de l’internationalisation de nos établissements. Elena Tegovska présentera ensuite les priorités de la Commission européenne en matière d'internationalisation de l’enseignement supérieur, notamment dans la perspective du nouveau programme Erasmus+ mais aussi dans le cadre de l'initiative des « universités européennes ».

Ces présentations seront suivies d’un partage d’expériences et d’une discussion avec un panel de représentant·es d’établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

 

Lectures d'intérêt

 

« Internationalisation de l'enseignement supérieur : bilan, perspectives et défis au niveau mondial, européen et de la Fédération Wallonie-Bruxelles »

Bruxelles · Mercredi 11.09.19 · 11h30-14h00

 

 

Ressources


Pour obtenir une version papier de la « 5e enquête mondiale sur l'internationalisation de l'enseignement supérieure », rendez-vous sur le site web de l'AIU.


Qui ?
 


Animation :
  • Patricia Petit, directrice du service des relations internationales à l'ULiège et membre de la Commission des relations internationales de l'ARES.

Intervenant·es :
  • Giorgio Marinoni, Manager, HE Internationalization Policy and Projects at IAU-AIU
    Diplômé de l’Università degli Studi di Milano, Giorgio Marinoni a coordonné la 5e enquête mondiale sur l’internationalisation de l’enseignement supérieur. Avant de rejoindre l’AIU il y a près de 5 ans, Giorgio Marinoni a travaillé en outre dans le domaine de l’internationalisation de l’enseignement supérieur au niveau européen, au sein d’UNICA et a également présidé l’ESN en 2007-2008. Par ailleurs, il gère le service de conseil sur mesure, ISAS (2.0), en matière de stratégies d’internationalisation conçues pour les établissements d’enseignement supérieur.
  • Elena Tegovska, chargée de mission à la commission européenne
    Cheffe d’équipe pour la partie enseignement supérieur du programme Erasmus+ au sein de la DGEAC de la Commission européenne, elle a, précédemment, été chargée de la gestion d’un master Erasmus Mundus à l’Université libre de Bruxelles. Elena a également travaillé dans le secteur non gouvernemental, notamment dans des organisations de la société civile actives dans les Balkans.


Quand ?

Mercredi 11 septembre 2019, dès 11h30 - Fin à 14h00

  • 11h30 : accueil des participant·es – sandwiches lunch
  • 12h00 : mot de bienvenue par Julien Nicaise, administrateur de l'ARES
  • 12h05-12h25 : tendances générales et conclusions tirées de la 5e enquête mondiale sur l'internationalisation de l’enseignement supérieur, par Giorgio Marinoni
  • 12h25-12h35 : mise en perspective des tendances au sein des établissements d’enseignement supérieur de la FWB, par Elodie Decostre
  • 12h35-12h55 : priorités de la Commission européenne en matière d'internationalisation de l’enseignement supérieur, par Elena Tegovska
  • 12h55-13h30 : partage d’expériences avec les établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles
  • 13h30 : débat avec les intervenant·es et les représentant·es des établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles ; échanges avec les participant·es

 

Quoi ?

Les Midis de l'ARES sont des conférences-débats organisées à l'ARES à l'heure du déjeuner (Bruxelles, 12h-14h) autour de questions liées à l'enseignement supérieur, à son internationalisation, à la coopération académique au développement, etc. Structurés autour de l'intervention d'un expert ou de plusieurs panélistes, les Midis de l'ARES sont conçus comme un espace de valorisation d'initiatives ou de travaux de recherche, de réflexion et d'échanges constructifs entre tous les acteurs intéressés par les questions abordées, qu'ils soient académiques, chercheurs, étudiants, issus des ONG, du monde politique ou de l'entreprise...

 

 ?

ARES (Académie de recherche et d'enseignement supérieur) 
Rue Royale 180, 1000 Bruxelles (5e étage)




 

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