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L’Irlande a l’ambition de devenir un leader mondial de l’innovation et d’offrir, d’ici à 2025, le meilleur système d’enseignement supérieur en Europe. Les mesures prises au cours des 20 à 30 dernières années, dans un contexte économique favorable, ont déjà montré leurs effets. Avec l’ARES et l’agence WB Campus, nos établissements d’enseignement supérieur se rendent en Irlande du 16 au 18 mai pour développer et renforcer leurs collaborations.

Via une coordination de l’ARES et la Commission des relations internationales (CRI), et avec l’appui de WB Campus, une trentaine de représentants de nos institutions d’enseignement supérieur prendront part à cette mission interinstitutionnelle en Irlande. Si des collaborations académiques et scientifiques existent déjà (notamment dans le cadre des programmes européens « Erasmus+ » et « Horizon 2020 »), cette mission offre une opportunité unique de développer de nouvelles collaborations et d’en renforcer d’autres, notamment dans le contexte sensible du « Brexit », qui impactera l’ensemble des acteurs européens de l’enseignement supérieur et en particulier les institutions irlandaises.

Un système d’enseignement supérieur en constante évolution

Au cours des deux dernières décennies, l’enseignement supérieur a joué un rôle central dans la transformation économique, sociale et culturelle de l’Irlande, à commencer par une augmentation rapide et constante du taux de participation à l’enseignement supérieur. Ainsi, alors qu’en 1980 seulement 20 % de la population irlandaise poursuivait des études supérieures, aujourd’hui près de 60 % de la population est inscrite dans une institution d’enseignement supérieur. Si bien qu’aujourd’hui l’Irlande possède un des taux les plus élevés de sa population âgée de 30-34 ans détenant un diplôme d’enseignement supérieur.

Entre 2006 et 2017, le taux de la population âgée de 30-34 ans ayant obtenu un diplôme d’enseignement a évolué de 41,3 % à 53,5 %. Sur la même période, alors que la Belgique avait un taux similaire en 2006, celui-ci atteint aujourd’hui 45,9 %.


Un investissement public dans l’enseignement supérieur en baisse

Malgré les développements positifs dans l’enseignement supérieur irlandais, l’investissement des pouvoirs publics dans le secteur reste plus faible que la moyenne européenne et donc également plus faible que celui observé en Fédération Wallonie-Bruxelles. Pourtant, le gouvernement irlandais – à travers sa stratégie de financement de l’enseignement supérieur – souhaite renforcer les ressources pour les institutions, notamment en ce qui concerne les infrastructures de recherche.

En 2017, l’Irlande a consacré 1,1 % de son PIB au secteur de l’enseignement supérieur – en compris les dépenses pour la recherche et le développement. Ce taux a constamment baissé depuis 2010
Un attrait pour le français et la francophonie.


Le français est la première langue étrangère enseignée dans l’enseignement secondaire et dans les institutions d’enseignement supérieur irlandaises. Ainsi, en 2012, près de 55 % des élèves irlandais apprenaient le français comme première langue étrangère. Par ailleurs, les universités irlandaises disposent d’importants département de français et français appliqué avec une population étudiante stable au cours des 10 dernières années. De même, les instituts de technologie offrent des programmes partiellement en français, langue de spécialité ou langue appliquée : français des affaires, du tourisme et du droit notamment. Enfin, il est important de souligner que la France est le premier pays d’accueil d’étudiants irlandais en mobilité d’étude.

En 2017, près de 25 % des étudiants irlandais en mobilité ont choisi la France comme destination, soit près de 600 étudiants. En Fédération Wallonie-Bruxelles, une trentaine d’étudiants seulement ont été accueilli dans un de nos établissements.


Le « Brexit » en ligne de mire pour les institutions irlandaise


Le Royaume-Uni est le premier partenaire de l’Irlande. Dès lors, le « Brexit » constitue une menace non négligeable pour les institutions irlandaises. La mobilité des étudiants, des chercheurs et des professeurs entre les deux pays sera certainement impactée en premier lieu. En effet, en 2015-2016, plus de 12 000 étudiants ont circulé entre l’Irlande et le Royaume-Uni. Le « Brexit » amène dès aujourd’hui les institutions irlandaises à se repositionner auprès de ces partenaires de l’UE pour devenir le premier partenaire anglophone.

Dans le cadre d’une enquête récente, 79 % des professeurs et chercheurs irlandais ont affirmé que leurs collaborations avec le Royaume-Uni étaient essentielles dans leur domaine. 


Une dizaine de rencontres sur trois jours pour 35 représentants d’établissements d’enseignement supérieur

Outre des rencontres avec les organisations faitières irlandaises que sont Irish Universities AssociationTechnological Higher Education Association ou encore Higher Education Authority, la délégation académique visiteront les principales universités et instituts de technologie à Dublin, Galway et Limerick. Ces rencontres seront l’occasion d’échanger sur les derniers développements au sein des paysages de l’enseignement supérieur respectifs, de mettre en évidence les collaborations existantes mais surtout de discuter de pistes pour renforcer les partenariats. « Dans le contexte actuel du ‘Brexit’, les membres de la Commission des relations internationales (CRI) de l’ARES ont estimé essentiel de renforcer le dialogue avec les partenaires irlandais et de leur rappeler notre volonté forte de travailler ensemble », souligne le professeur Serge Jaumain, président de la CRI.

Et Julien Nicaise, administrateur de l’ARES de rajouter sur la mission académique : « C’est un des rôles majeurs de l’ARES que d’appuyer les établissements dans le développement de leurs collaborations. Je suis d’ailleurs ravi de voir qu’un nombre important de hautes écoles seront représentées et que cette mission ait été organisée par la CRI sous le pilotage de la directrice des relations internationales de la HE Vinci, Maïté Abram ».


#ARESmissionIE

Composition de la délégation :

  • Maïté Abram (HE Vinci)
  • Jonathan Bangels (WBI)
  • Henrich Brunke (Université de Namur)
  • Carine Closter (HENALLUX)
  • Gertrude Croé (HE Vinci)
  • Julie David (WB Campus)
  • Christine Demaecker (ULB)
  • Catherine Finozzi (HE Condorcet)
  • Patrick Galliez (HERS)
  • Martine Gérard (HELHa)
  • Nathalie Gerlach (HEPL)
  • Christian Goethals (HELHa)
  • Julie Guiot (HELMo)
  • Sophie Henrard (HE Galilée, IHECS)
  • Camille Kelbel (ULB)
  • Caroline Laloux (ICHEC)
  • Bénédicte Ledent (ULiège)
  • Anne Ledoux (HE Vinci)
  • Fanny Lutz (USL-B)
  • Florence Maertens (ARES)
  • Pierre Meulenyzer (HEH)
  • Kristien Minet (ICHEC)
  • Margaret Mulcahy (UCL)
  • Elisabeth Plard (HEFF)
  • Laetitia Pozniak (UMONS)
  • Olivier Praz (HELMo)
  • Yves Satinet (HERS)
  • Aude Segers (UMONS)
  • Cécile Thuillier (ESA Saint-Luc Bruxelles)
  • Murielle Thunus (HENALLUX)
  • Véronique Van Cauter (HEAJ)
  • Alain Vande Wouwer (UMONS)
  • Gunther Vranken (ULiège)

 

 

Photo :  CC BY-SA 2.0  / https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Flag_of_ireland.jpg / ARES

 

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