Midis de l'ARES

En lien avec l’augmentation du niveau d’études et les politiques européennes de soutien à la recherche pour construire une société de la connaissance, le doctorat, le diplôme le plus élevé dans l’espace de qualification, est de plus en plus attractif. Il concerne des milliers de personnes en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Ainsi, en l’espace d’un peu moins de vingt ans, le nombre de doctorant·es inscrit·es dans l’espace Wallonie-Bruxelles, est passé de 3 592 en 1996 à 6 444 en 2014 selon les données du Conseil des Recteurs de l’Enseignement Francophone. Ce constat ne se limite pas à la Belgique, il est observé mondialement.

Si le nombre de doctorant·es et de doctorats décernés a fortement augmenté, en revanche, la possibilité d’obtenir un poste permanent dans la recherche et l’enseignement universitaires n’a pas cru de façon proportionnelle, et le phénomène est international. De par ce déséquilibre, le marché académique sature et la question de l’insertion professionnelle des docteur·es nouvellement proclamé·es se pose inévitablement. Jusqu’il y a peu, elle restait cependant encore peu documentée en Belgique francophone.

Or, la formation des docteur·es dans les universités et la manière dont ils/elles irriguent les tissus socio-économiques constituent un enjeu sociétal en même temps qu’une promesse pour les personnes engagées dans la recherche scientifique. C’est la raison pour laquelle des études sont actuellement en cours pour essayer de mieux cerner l’insertion professionnelle des docteur·es en Belgique francophone.

En outre, une série de stéréotypes persiste, par exemple lorsque les titulaires d’un doctorat sont considérés par les employeurs comme peu taillés pour le monde de l’entreprise, trop pointus et pas assez pratiques. Inversement, les docteur·es peuvent aussi avoir des préjugés à l’égard des autres secteurs d’emploi, perçus comme peu épanouissants.

Cette méconnaissance, voire méfiance, mutuelle peut avoir un impact sur le recrutement : les entreprises éprouveraient des difficultés à évaluer le potentiel des docteur·es et ceux/celles-ci se projetteraient difficilement dans les milieux professionnels non-universitaires.

Que savons-nous du futur professionnel des docteur·es diplomé·es des universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles ? Quels soutiens apporter aux docteur·es pour fluidifier leur insertion sur le marché de l’emploi ?

Ce Midi de l’ARES, initié par le Comité Femmes & Sciences, a pour objectif de mieux connaître la réalité de l’après doctorat et de réfléchir aux dispositifs à mettre en œuvre pour soutenir l’insertion professionnelle des docteur·es, tout en étant attentif à la question du genre.

 

« L'insertion professionnelle des docteur·es »

Bruxelles · Jeudi 03.10.19 · 11h30 à 14h00

 

Midi organisé en collaboration avec 

 Logo RVB CFS

 

Lectures d'intérêt

 

Ressources

 

Qui ? 

Animation :
  • Bernard Fusulier, directeur de recherches du F.R.S.-FNRS et professeur extraordinaire de sociologie à la Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, et membre de l’Institute for the Analysis of Change in Contemporary and Historical Societies (IACCHOS) de l’Université catholique de Louvain (UCLouvain).

    Dans le cadre de ses recherches portant sur les articulations entre mondes sociaux gouvernés par des logiques et des principes de sens différents, il s’est largement intéressé à la question de la conciliation « famille-emploi ». Président du Comité femmes et sciences de la Fédération Wallonie-Bruxelles entre 2016 et 2018, il est l’auteur de plusieurs articles scientifiques touchant en particulier aux tensions entre vie privée et exigences professionnelles du monde académique
 
Intervenant·es :
  • Neda Bebiroglu & Baptiste Dethier, conseillers scientifiques à l’Observatoire de la Recherche et des Carrières Scientifiques, F.R.S.-FNRS.

    Neda Bebiroglu, docteure en sciences psychologiques et Baptiste Dethier, docteur en sciences politiques et sociales font partie de l’équipe de l’Observatoire  qui a  pour objectif de suivre et d’analyser les carrières des chercheuses et chercheurs de la FWB au travers d’enquêtes et de croisement de données. En collaboration avec les six universités de la FWB, l’Observatoire est chargé de développer les connaissances relatives au parcours doctoral et postdoctoral.

  • Nathan Gurnet, diplômé en sociologie et certifié en statistiques.

    Nathan Gurnet occupe actuellement la fonction d’assistant au cadre à la Faculté des sciences économiques, politiques et sociales de l’UCLouvain. Parallèlement, il y mène également des travaux de recherche dont une thèse de doctorat sur les trajectoires professionnelles des docteur.es nouvellement promu.es au sein de la fédération Wallonie-Bruxelles sous la direction de Bernard Fusulier.

  • Marine Jaeken, responsable d’accompagnement à l’emploi chez Objectif Recherche au service de coaching pour les chercheur·es. 

    Après un mémoire sur l’amélioration de l’intelligence émotionnelle de managers en entreprise, Marine Jaeken a fait une thèse de doctorat à l'Université Catholique de Louvain sur l’apprentissage et l’évaluation de compétences communicationnelles en entretien au travers de mises en situations. En parallèle, elle a également été assistante d’enseignement à la faculté de psychologie de l’UCLouvain. 

  • Bérénice Kimpe, responsable du pôle international ABG - Association Bernard Gregory.

    Bérénice Kimpe a rejoint l’ABG en 2009 pour laquelle elle gère l’antenne franco-allemande. Elle a ensuite élargi son champ d’action à l’Europe, menant ainsi à la création du pôle international. Elle positionne l’ABG comme un acteur majeur pour l’évolution de carrière des docteur.es en initiant des collaborations européennes notamment dans le cadre de projets financés par l’Union européenne, en participant activement à de nombreux réseaux et en animant des formations de formateurs/trices. Elle représente l’ABG au sein du réseau Euraxess.

 

Quand ?

Jeudi 3 octobre 2019, dès 11h30 - Fin à 14h00

  • 11h30 : accueil des participant·es – sandwiches lunch
  • 12h00 : présentation des intervenant·es
  • 13h30 : débat entre participant·es et intervenant·es

 

Quoi ?

Les Midis de l'ARES sont des conférences-débats organisées à l'ARES à l'heure du déjeuner (Bruxelles, 12h-14h) autour de questions liées à l'enseignement supérieur, à son internationalisation, à la coopération académique au développement, etc. Structurés autour de l'intervention d'un expert ou de plusieurs panélistes, les Midis de l'ARES sont conçus comme un espace de valorisation d'initiatives ou de travaux de recherche, de réflexion et d'échanges constructifs entre tous les acteurs intéressés par les questions abordées, qu'ils soient académiques, chercheurs, étudiants, issus des ONG, du monde politique ou de l'entreprise...

 

Où ?

ARES (Académie de recherche et d'enseignement supérieur) 
Rue Royale 180, 1000 Bruxelles (5e étage)

 

 

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