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Cela fait 20 mois que la COVID-19 s’est installé dans notre quotidien et modifie profondément nos vies sociales et professionnelles. La coopération académique et scientifique, construite essentiellement autour d’échanges internationaux, a été fortement impactée par cette crise. Quels en sont les effets, négatifs comme positifs, sur l’enseignement, la recherche ou la société en général ? Un colloque international se tiendra à Kinshasa du 22 au 25 novembre 2021 pour aborder cette question et, partant de cette actualité, imaginer le futur de la coopération académique.

Missions d’enseignement annulées, recherches sur le terrain interrompues, doctorats mis en pause puis prolongés… Les effets de la Covid-19 sur le monde universitaire et sur l’organisation de la coopération académique ont été immédiats. Les acteurs se sont toutefois montrés très réactifs durant cette période, faisant preuve d’adaptation et d’innovation.

Partenaires académiques de longue date, l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et les établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie Bruxelles ont jugé utile de marquer une – courte – pause après ces 20 mois de pandémie. Pendant 4 jours, près de 30 chercheur·es congolais·es et belges, vont témoigner, analyser, constater et interroger les capacités du monde académique à faire face à une telle pandémie.

Organisé dans le cadre du programme d’appui institutionnel mis en œuvre avec l’UNIKIN, ce colloque international entend relever les défis posés à la production de la recherche universitaire en cette période, tout en recherchant des solutions aux crises multiformes et multidimensionnelles renforcées par les effets de la COVID-19, et qui imposent aux universités de réfléchir déjà à la production de la recherche universitaire, à l’après COVID-19. Serge Jaumain, professeur d’histoire contemporaine à l’Université libre de Bruxelles (ULB) et conseiller de la rectrice Annemie Schaus pour la coopération, nous présente les objectifs et le programme de ce colloque.


Toute crise faisant réfléchir, les universités ont revu leur manière d’enseigner et d’interagir avec leurs étudiant·es. Dans le domaine de la recherche, de nouveaux types de séminaires à distance sont apparus offrant une accessibilité à un plus grand nombre d’étudiant·es. Dans le grand public, le regard porté vers le monde universitaire a également changé. S’il y a eu de nombreux questionnements sur l’attitude du monde politique, les chercheur·es ont quant à eux acquis une reconnaissance certaine pour leurs travaux scientifiques.

Ces éléments positifs induits par cette crise seront également au centre des débats à Kinshasa et pourraient constituer, pour Serge Jaumain, des éléments déclencheurs pour les universités partenaires sur le continent africain ou ailleurs.


Une idée forte apparaîtra en filigrane de ce colloque, celle de la décolonisation des savoirs. Serge Jaumain en fait le pari, il y aura un avant et un après colloque. Les universités devront être à l’écoute de la forte sensibilité sur cette question existant sur les campus. Avec leurs chercheur·es, elles devront veiller à mieux équilibrer la production des savoirs et envisager l’avenir de la coopération académique dans un mode win-win, nettement plus équitable.


À Kinshasa seront réunis les acteurs du monde académique congolais et belges
, mais pas seulement. Plusieurs personnalités politiques seront également présentes, en présentiel ou en visioconférence. Muhindo Nzangi, minsitre congolais de l’Enseignement supérieur, ainsi que Meryame Kitir, ministre de la Coopération au développement, Pierre-Yves Jeholet, ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles et Thomas Dermine, secrétaire d’État chargé de la Politique scientifique soutiendront cette initiative qui replace Kinshasa au centre de la carte académique et scientifique congolaises et africaines.

 

EN SAVOIR+: consultez les objectifs et le programme du Colloque

 

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