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25 ans après la Conférence mondiale sur les femmes de Pékin, quels sont les nouveaux enjeux et défis auxquels sont confrontés les actrices et acteurs de la coopération belge dans les politiques de développement ? Le Conseil consultatif genre et développement (CCGD) a offert, ce vendredi 29 novembre 2019, un cadre de discussions et de réflexions à leurs membres, à divers·es expert·es nationaux et internationaux et aux représentant·es de la coopération belge au développement.

En juillet 2020, le Forum mondial des femmes « Pékin+25 » se réunira à Paris. Avec la même ambition de dresser un état des lieux de la politique en matière d’égalité des sexes, le CCGD a mobilisé ses membres pour situer les défis à relever 25 ans après la Déclaration de Pékin, fixant les actions stratégiques pour la promotion de la femme. 

Aujourd’hui réuni·es au Palais d’Egmont à Bruxelles, près de 180 participant·es ont pris part aux échanges d’expériences tentant d’évaluer les progrès constatés par les actrices et les acteurs belges de la coopération sur le terrain de leurs interventions, ici, en Belgique et là, aux quatre coins du monde.

Quatre ateliers thématiques ont également permis à ces actrices et acteurs de dessiner les perspectives futures pour les droits des femmes et des filles dans la coopération au développement.
Parallèlement aux questions portant sur les droits humains, sur l’empowerment économique des femmes ou la transition vers une alimentation locale durable, l’ARES a animé l’atelier « Genre et enseignement supérieur : approche décoloniale et autres défis ».

Hédia Hadjaj-Castro (directrice de la Direction de la Coopération au développement de l’ARES), mais aussi les académiques Annie Cornet (ULiège) et Isabel Yépez Del Castillo (UCLouvain) sont parties des expériences des femmes et des hommes avec qui l’ARES met en œuvre ses programmes de coopération dans les 18 pays partenaires pour se poser une question : quels sont les défis futurs en termes de genre dans l’enseignement supérieur de nos pays partenaires et en Belgique ?

Les récentes statistiques, évoquées fin 2018 lors d’un événement avec les boursières et boursiers de l’ARES, font état de progrès mais aussi de trop grandes disparités : seulement 31% de femmes font partie des programmes de bourses de stage et masters de spécialisation ; 21% de femmes accèdent aux bourses de doctorat et, parmi les bourses de postdoctorat, seulement 6% sont octroyées à des femmes.

Les témoignages des partenaires de l’ARES et des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles en Amérique du Sud, en Asie ou en Afrique offrent des constats parfois moins quantitatifs. Ils sont néanmoins révélateurs et illustrent de façon très significative la place du « genre » sur certains campus universitaires. Voici le témoignage de Ravaka Andrianaivotseheno, professeure de droit à l’Université d’Antananarivo (Madagascar) et auteure en 2018 d’une étude sur la perception du genre sur le site de la même université.

Ces expériences partagées par les partenaires du Sud, tout en valorisant leurs savoirs, doivent à présent permettre de déboucher sur des recommandations visant à renforcer l’intégration du genre et une perspective décoloniale dans la coopération académique au développement. 

Cet atelier a également permis d’aborder les alternatives à porter face aux défis à l’accès, la promotion et l’emploi dans l’enseignement supérieur liés aux aspects genre ; ainsi qu’à l’émergence des savoirs sur le genre via des programmes de coopération académique au développement.

 

EN SAVOIR + : visitez le site web du CCGD

 

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