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Le Comité Femmes et Sciences passe à la vitesse supérieure

Soumis par Anonyme (non vérifié) le

<h4><strong>Le 1<sup>er</sup> avril dernier, le Comité Femmes et Sciences de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) est passé à la vitesse supérieure&nbsp;: un décret l’a institué en tant qu’organe consultatif chargé d’émettre des recommandations à l’attention du Gouvernement sur la question du genre dans les carrières scientifiques et académiques. Le comité voit ainsi ses travaux institutionnalisés, légitimés, dotés d’un objectif et de missions formels.&nbsp;</strong><strong>Le décret prévoit aussi que l’ARES l’accueille et en assure le secrétariat. La première réunion du comité depuis son installation s’est tenue ce 17 mai dernier, l’occasion de revenir sur son histoire, son rôle et ses perspectives.</strong>&nbsp;</h4>

<h2><em><strong>Une histoire qui débute dans les années 2000…</strong></em></h2><p>En 2008, la DGESVR a « relancé » les travaux du comité qui avaient débuté en 2000 déjà, lorsque la Commission européenne avait créé le « Groupe d’Helsinki », un groupe d’experts chargé de promouvoir les femmes dans les sciences au sein des États membre de l’Union européenne (UE) et des États associés.</p><p>Ce groupe, réuni pour la première fois à Helsinki en 1999, dans un centre de conférence situé au bord de la mer, par un jour sombre et glacial du mois de décembre, avait posé le constat suivant : il n’y a pas assez de femmes dans les sciences, les postes à responsabilité sont occupés par des hommes et les donnés statistiques ventilées par sexe manquent pour agir concrètement. Des correspondants par pays avaient donc été désignés pour récolter des chiffres.<br><br>&nbsp;</p><h3><em><strong>… avec le « Groupe d’Helsinki »</strong></em></h3><p>Le groupe avait également constaté que le système de recherche n’avait pas suivi l’évolution de la société et continuait à fonctionner selon un modèle qui ne permettait pas d’assurer un équilibre entre vie professionnelle et vie familiale.</p><p>Aujourd’hui, le Groupe d’Helsinki est devenu un forum de rencontre et d’échange de bonnes pratiques entre la Commission européenne et les États membres auquel participe la DGESVR. À ses côtés, le Comité Femmes et Sciences participe à la récolte d’informations transmises à la Commission européenne sur les mesures prises pour favoriser l’égalité des genres et pour améliorer la participation des femmes au monde scientifique.<br><br>&nbsp;</p><h2><em><strong>Une question d’équité et d’efficacité</strong></em></h2><p>L’étude Alma Mater, Homo Sapiens II sur les inégalités entre les hommes et les femmes dans les universités francophones de Belgique soulignait que, malgré l’augmentation du nombre des étudiantes à l’université et leur meilleur taux de réussite, leur présence décroit au fur et à mesure de la montée des échelons de la hiérarchie académique et scientifique ainsi que dans les instances décisionnelles : « <em>L’exclusion des femmes des postes les plus élevés de la carrière universitaire ne rime guère avec l’image de l’université dépositaire de valeurs universelles au nom desquelles les différences, les clivages entre les classes et les sexes sont neutralisés.</em> »</p><p>L’étude relevait encore que « <em>la question des inégalités entre femmes et hommes se pose bien évidemment en terme d’équité, mais </em>[…]<em> aussi en termes d’excellence et d’efficience</em> » , ce qui se peut par exemple se traduire, en recherche biomédicale, par des «<em> protocoles basés sur des études menées sur un seul sexe</em> » – des "<em>sujets mâles</em>" – « <em>généralisés et appliqués à toute la population</em> » .<br><br>&nbsp;</p><h2><em><strong>Les causes : individuelles et institutionnelles</strong></em></h2><p>Plusieurs groupes de facteurs sont considérés comme étant les causes de ces inégalités ou, comme le mentionne l’étude, comme « <em>les déterminants du paradoxe qui fait que la féminisation de la population étudiante ne se traduit pas par une hausse du pourcentage des femmes aux échelons les plus élevés de la carrière académique</em> ».</p><p>L’enquête menée par les auteures de l’étude a mis en lumière deux groupes de facteurs : les facteurs individuels et institutionnels. Les premiers se réfèrent essentiellement à la difficulté de concilier vies professionnelle et familiale dans un contexte institutionnel marqué par « <em>le poids du modèle masculin sur la conception dominante de la carrière universitaire</em> » auquel s’ajoutent des critères et procédures de nomination et de promotion défavorables aux femmes.</p><p>Ces critères basés sur l’excellence se réfèrent à des modes de fonctionnement qui privilégient les hommes, par exemple la disponibilité pour une mobilité internationale de longue durée, un nombre de publications élevé, l’affirmation de soi et la visibilité, l’intégration au sein de réseaux porteurs qui procurent un soutien direct.</p><p>Les chercheures se retrouvent donc confrontées à un « plafond de verre », au phénomène du « tuyau percé » , à l’effet Matilda , c’est-à-dire qu’elles sont moins visibles que les hommes, reçoivent moins de supports pour développer leur carrière, sont en charge de tâches moins prestigieuses, etc. D’où une réflexion sur les critères utilisés pour évaluer les travaux des chercheurs en faveur du concept d’alter-excellence.<br><br>&nbsp;</p><h2><em><strong>Objectif et missions du Comité Femmes et Sciences</strong></em></h2><p>Le comité a pour objectif de «<em> favoriser la participation équilibrée des hommes et des femmes parmi les chercheurs et les enseignants des universités et à y développer une politique du genre</em> » par la formulation d’avis et de recommandations ainsi que l’échange d’information et de bonnes pratiques.</p><p>Il a également pour missions de faciliter, en matière d’égalité hommes-femmes, la mise en œuvre des recommandations de la Commission européenne relatives à la Charte européenne du chercheur et au Code de conduite pour le recrutement des chercheurs et de participer à la définition des positions de la FWB auprès du Groupe d’Helsinki.</p><p>Les travaux du Comité Femmes et Sciences s’inscrivent en effet dans le cadre de cette charte publiée en 2005 par la Commission européenne qui recommande aux États membres de « <em>contribuer au développement d’un marché européen du travail attrayant, ouvert et durable pour les chercheurs</em> […] » ,<em> de leur offrir des régimes de développement de carrière durables à toutes ses étapes et de veiller à « l’équilibre entre les sexes au moyen d’une politique d’égalité des chances au moment du recrutement et aux étapes ultérieures de la carrière</em> ». Ainsi, par exemple, «<em> pour que l’égalité de traitement soit assurée, les comités de sélection et d’évaluation devraient refléter un équilibre adéquat entre hommes et femmes</em> ».</p><p>En FWB, cette recommandation de la Commission européenne s’est traduite, en 2011, par le Partenariat Wallonie-Bruxelles pour les chercheurs et les chercheuses, et, pour ce qui concerne l’égalité entre femmes et hommes dans les carrières scientifiques et académiques, par six actions spécifiques dont la pérennisation du Comité Femmes et Sciences .</p><p>En début de législature communautaire , le Comité Femmes et Sciences a défini 3 actions-phares nécessaires à l’amélioration de l’égalité femmes-hommes au sein des carrières scientifiques de la FWB : documenter la situation, mener des actions pour l’égalité dans la profession, et stimuler la recherche et l’enseignement du genre.<br><br>&nbsp;</p><h2><em><strong>Les « personnes de contact genre »</strong></em></h2><p>L’un des moyens de documenter la situation est de renforcer le groupe des « personnes de contact genre » présentes au sein des six universités de la FWB et du FRS-FNRS. Ces personnes participent aux travaux du Comité Femmes et Sciences. Créé en 2013, ce groupe a 3 missions, celle d’information, notamment par la rédaction d’un rapport institutionnel sur l’état de l’égalité de genre dans les universités, celle de sensibilisation et celle de mise en réseau au sein des universités et du FRS-FNRS.</p><p>Financé par la FWB dans le cadre de la Charte du chercheur (EURAXESS), le groupe des « personnes de contact genre » assure un rôle d’échange et d’information entre le Comité Femmes et Sciences, les universités et le FRS-FNRS quant à l’état d’avancement des politiques de genre mises en œuvre au sein des institutions.<br><br>&nbsp;</p><h2><em><strong>Vers un master interuniversitaire en genre</strong></em></h2><p>Parmi les actions à mener en faveur de l’égalité dans la profession, le comité a rédigé une note argumentée en vue d’une harmonisation par le haut des congés circonstanciels qui, sur la base d’un état des lieux dans chaque université, propose des mesures visant à améliorer la carrière des femmes dans le monde scientifique et de la recherche .&nbsp;</p><p>Pour stimuler la recherche et l’enseignement du genre, le Comité Femmes et Sciences prépare actuellement un master interuniversitaire de spécialisation en genre qui pourrait être proposé dès l’année académique 2017-2018.<br><br>&nbsp;</p><h2><em><strong>L’institutionnalisation du Comité Femmes et Sciences</strong></em></h2><p>Lors de sa réunion du 17 mai dernier, le comité s’est « installé » à l’ARES qui l’accueille et assurera désormais le secrétariat de ses travaux. Les membres ont désigné son nouveau président, Bernard Fusulier, professeur de sociologie à l'Université catholique de Louvain (UCL) et spécialiste des articulations et des médiations sociales dans les sociétés contemporaines. L'articulation de la vie professionnelle avec la vie familiale constitue son principal axe de recherche actuel.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>EN SAVOIR + :</strong></p><ul><li>Le <a href="fr/a-propos/instances/commissions-permanentes/femmes-et-sciences" target="_blank">Comité Femmes et Sciences</a>&nbsp;sur le site web de l'ARES<br>&nbsp;</li><li>Meulders D., O’Dorchai S., Simeu N., <a href="https://www.ulb.ac.be/ulb/presentation/docs/Synthese_almamater.pdf&quot; target="_blank"><em>Étude Alma Mater, Homo Sapiens II- Les inégalités entre femmes et homes dans les universités francophones de Belgique</em></a>, synthèse, Bruxelles : ULB - DULBEA, avec le soutien de la FWB</li><li><a href="http://ec.europa.eu/euraxess/pdf/brochure_rights/eur_21620_en-fr.pdf&qu…; target="_blank">Recommandation de la Commission du 11 mars 2005 concernant la charte européenne du chercheur et un code de conduite pour le recrutement des chercheurs</a></li><li><a href="http://www.fnrs.be/docs/Brochure_Partenariat_FR.pdf&quot; target="_blank">Partenariat Wallonie-Bruxelles pour les chercheurs et les chercheuses adopté par le gouvernement de la FWB le 26 mai 2011, action 19 du chapitre Egalité Hommes-femmes</a></li></ul><p><br>Photo : © M. Houet</p><p>&nbsp;</p><div>&nbsp;</div>

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Prix Philippe Maystadt : La thématique du genre à l'honneur

Soumis par Antoine le

Ce vendredi 21 janvier 2022, l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) organisait la remise des prix de la troisième édition du Prix Philippe Maystadt qui récompense les meilleurs travaux de fin d'études menés sur l'enseignement dans une perspective innovante. L’objectif de ce prix, décliné en trois catégories, est de valoriser, stimuler et démontrer toute l'importance de la recherche portée sur le domaine de l'enseignement de manière générale.

Le jury, présidé par Françoise Tulkens, ancienne juge et vice-présidente de la Cour européenne des droits de l’homme, a désigné des lauréates dans trois catégories : le prix « Bac » d'un montant de 2 000 euros, le prix « Master » d'un montant de 2 000 euros, et le prix « Doc » d'un montant de 4 000 euros. Au total, le jury a reçu 34 candidatures. Il convient par ailleurs de souligner que 2 des 3 prix attribués ont porté sur le genre, une thématique essentielle et au cœur des débats de l’ARES. Et enfin, d’ajouter qu’en raison de la qualité des travaux reçus, 3 candidat·es se sont également vus obtenir une mention spéciale, ce qui constitue une première depuis la création du Prix Philippe Maystadt.

Cette année, le prix « Bac » a été remis à Sophie Marcuzzi et Lola Greitmann, de la Haute École de la Ville de Liège. Leur travail de fin d’études (TFE) s’intitule « l'apport d'un site Internet de référencement de ressources serait-il un outil pertinent pour améliorer la pratique professionnelle des (futurs) enseignants de Philosophie et citoyenneté ? ».

À la base du présent travail, il y a la volonté de Sophie Marcuzzi et Lola Greitmann, diplômées à la Haute École de Liège, de participer au développement du cours de Philosophie et de citoyenneté. Elles s’interrogent sur les obstacles rencontrés à sa mise en pratique, et font alors le constat de la difficulté du corps enseignant à trouver des ressources pédagogiques et articles didactiques pertinents concentrés sur Internet. Pour y remédier, un site web, nommé « Pro-philo », voit le jour. En plus de la mise à disposition de ressources et littératures pertinentes (livres, bandes dessinées, jeux, etc.), le site intègre des outils collaboratifs (forum, commentaires, etc.). Les premiers retours sont positifs : le gain de temps procuré par cette plateforme ainsi que la pertinence des ressources proposées sont particulièrement appréciés par le corps professoral.

Le jury a tenu à souligner le caractère très ambitieux de ce TFE. En abordant la formation des enseignant·es pour le cours de citoyenneté et de philosophie, les co-autrices apportent une contribution novatrice non négligeable à un sujet d’actualité et d’avenir. Sa dimension d’inclusion sociale, très clairement intégrée dans la démarche, ainsi que sa méthodologie très rigoureuse ont été également appréciées.

Toujours concernant le prix « Bac », le jury a souhaité récompenser deux travaux à travers une mention spéciale. Roxane Desquesne, de la Haute École Louvain en Hainaut, pour son TFE « « Fa Si La lire » Comment faciliter l’entrée dans l’écrit grâce aux neurosciences ? ». Il y est question du rôle que peut avoir la pratique régulière de la musique en maternelle sur la formation des neurones actifs pour la lecture. Alexis Geniesse, de la Haute école de Namur-Liège-Luxembourg, pour son TFE « l’homophobie au pied du mur. Comment, avec des élèves de l’enseignement secondaire, déconstruire les stéréotypes liés à l’homosexualité afin d’amener plus d’ouverture ? ». Un travail par lequel l’auteur imagine un dispositif pour déconstruire les stéréotypes de l’homophobie avec des classes de secondaire.

Le prix « Master » a été décerné à Alice Brogniaux, de l'Université libre de Bruxelles (ULB), pour son mémoire intitulé « Biais de genre dans l’évaluation de l’apprentissage : Questions à choix multiples notées avec des points négatifs ».

Alice Brogniaux, diplômée d’un master de la faculté Solvay Brussels Schools of Economics & Management de l’ULB, a porté son attention sur les différents types de biais engendrés par l’usage de points négatifs dans les questions à choix multiples (QCM). De l’analyse effectuée par l’auteure, il en ressort que les étudiantes répondent systématiquement à moins de questions que les étudiants. Sous certaines circonstances, l’utilisation de QCM à points négatifs peut mener à un biais de genre, celui-ci mettant à mal l’équité d’évaluation des étudiantes et des étudiants, un postulat de l’éducation pourtant fondamental. Dans ce contexte, l’auteure préconise un principe de prudence couplé à l’organisation de tests préparatoires similaires au format de l’examen.

Soulignant l’extrême clarté de la méthodologie employée dans ce mémoire, le jury lui reconnait un caractère résolument novateur. Cette recherche scientifique a par ailleurs le mérite de la pertinence et de la mesure. La thématique du genre dans l’enseignement étant tout à fait actuelle, les conclusions du travail pourront incontestablement nourrir les débats tant politiques qu’académiques.

Dans la catégorie « Doc », Doriane Jaegers a été primée pour sa thèse intitulée « les aspirations aux études et carrières à forte composante mathématique : quels leviers motivationnels et pédagogiques pour les filles et les garçons ? Étude menée auprès d'élèves de 5e et 6e années de l'enseignement secondaire de transition en Fédération Wallonie-Bruxelles ».

Dans le secteur des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), la sous-représentation des filles est une préoccupation, y compris en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). C’est ce qui a poussé Doriane Jaegers, docteure en Sciences de l’éducation à l’Université de Liège, à identifier les éléments motivationnels et pédagogiques influençant le choix des jeunes à embrasser des études et carrières mathématiques. En ce qui concerne l’état de la question en FWB, l’auteure propose d’adopter une approche inclusive de la problématique. Dit autrement, en matière de politiques éducatives liées aux STIM, il s’agirait de favoriser l’usage de leviers d’actions s’inscrivant dans des contextes de classes mixtes.

Rigueur et qualité d’analyse constituent la ligne de conduite de cette thèse. Outre l’importance considérable que représente la thématique traitée pour l’enseignement supérieur, et les STIM plus spécifiquement, le jury apprécie qu’y soient intégrées des pistes d’action pour la FWB, à fortiori dans le momentum constitué par la mise en œuvre de la réforme du Pacte d’excellence.

Les membres du jury ont par ailleurs attribué une mention spéciale à Marie Dumont, de l’Université de Mons, pour sa thèse intitulée « Pour un enseignement efficient de l’orthographe en formation initiale des enseignants ». L’auteure y décrit comment elle a mis en place et testé un dispositif novateur d’enseignement de l’orthographe.

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Ouverture de la 4e édition du Prix Philippe Maystadt : les travaux sur l'enseignement mis à l’honneur

Soumis par Antoine le

En partenariat avec le journal Le Soir, l’Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES) annonce le lancement de la 4e édition du « Prix Philippe Maystadt pour l’enseignement de demain ». Ce prix récompense les étudiantes et étudiants ayant produit une étude ou une recherche innovante sur l’enseignement supérieur. Cette nouvelle édition marque également la nomination à la présidence du jury du prix de Sébastien Van Drooghenbroeck, assesseur au Conseil d’État et professeur à l’Université Saint-Louis - Bruxelles.

Le Prix Philippe Maystadt pour l’enseignement de demain poursuit l’objectif d’encourager les travaux de recherche et de fin d’études menés sur l’enseignement dans les établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Ce Prix est décerné par l’ARES. Il récompense les meilleurs travaux de fin d’études, de bachelier, de master et de doctorat, qui couvrent les différentes dimensions de l’enseignement, avec un focus particulier sur l’enseignement supérieur et ses trois missions (enseignement, recherche et service à la société), selon une approche prospective ou innovante susceptible d’offrir des retombées pour l’enseignement en général, qui soient potentiellement transposables à l’échelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le Prix Philippe Maystadt comporte trois catégories de prix :

a) Prix « Bac »

Le prix « Bac », d’un montant de 2 000 €, récompense le travail de fin d’études d’une étudiante ou d’un étudiant de 1er cycle, en université, en haute école, en école supérieure des arts ou dans un établissement d’enseignement supérieur de promotion sociale (bachelier, bachelier de spécialisation).

b) Prix « Master »

Le prix « Master », d’un montant de 2 000 €, récompense le travail de fin d’études d’une étudiante ou d’un étudiant de 2e cycle, en université, en haute école, en école supérieure des arts ou dans un établissement d’enseignement supérieur de promotion sociale (master, master de spécialisation, médecin ou médecin vétérinaire, agrégé de l’enseignement secondaire supérieur - AESS).

c) Prix « Doc »

Le prix « Doc », d’un montant de 4 000 €, récompense une thèse de doctorat défendue en vue de l’obtention du grade académique de docteur.

Les candidatures peuvent être introduites dès aujourd’hui via le formulaire en ligne disponible sur le site web de l’ARES. Elles doivent parvenir à l’ARES pour le dimanche 16 octobre 2022 au plus tard.

Laurent Despy, administrateur de l’ARES : « Nul doute que cette quatrième édition sera tout aussi enthousiasmante que celles qui l’ont précédée avec, à chaque fois, le couronnement de travaux académiques dont l’apport scientifique et sociétal s’est révélé être indéniablement précieux pour l’avenir de notre enseignement. »

Et de finalement souligner un changement à la présidence du jury : Sébastien Van Drooghenbroeck, assesseur au Conseil d’État et professeur à l’Université Saint-Louis - Bruxelles succède à Françoise Tulkens, ancienne vice-présidente de la Cour européenne des droits de l’homme, qui aura marqué de son empreinte, avec professionnalisme et brio, trois années de présidence. 

Sébastien Van Drooghenbroeck nous en dit plus sur l’intérêt du Prix Philippe Maystadt : « Les travaux qui ont été primés, pour certains d'entre eux, avaient un retentissement social tout à fait important et ont suscité la mise en mouvement de réflexions qui parfois ont même abouti, ou en tout cas ont contribué, à des changements de politique, qu'il s'agisse de changements de politique au niveau des universités elles-mêmes, de l'enseignement lui-même ou des changements de politique tout court. »

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Prix Philippe Maystadt : 7 travaux récompensés dans 3 catégories

Soumis par Antoine le

Ce vendredi 27 janvier 2023, l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) a remis, pour la 4e année consécutive, le prix Philippe Maystadt, en présence de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Glatigny. Ce prix, organisé en partenariat avec le journal Le Soir, récompense les meilleurs travaux de fin d'études menés sur l'enseignement dans une perspective innovante. Son objectif est de valoriser, stimuler et démontrer toute l'importance de la recherche dans le domaine de l'enseignement de manière générale.

Le jury, présidé par Sébastien Van Drooghenbroeck, professeur à l’Université Saint-Louis - Bruxelles, a désigné des lauréat·es dans trois catégories : le prix « Bac » d'un montant de 2 000 euros, le prix « Master » d'un montant de 2 000 euros, et le prix « Doc » d'un montant de 4 000 euros. Au total, le jury a examiné 41 candidatures. Et enfin, comme l’an dernier, en raison de la qualité des travaux reçus, une candidate et un candidat ont également obtenu une mention spéciale.

Prix BAC

Thibault Denis (Haute École Provinciale de Hainaut - Condorcet) récompensé pour son travail de fin d’études : « Méthode de recherche, au sein de la littérature scientifique, employée par l'infirmier ». 

Porteur d’un bachelier infirmier responsable de soins généraux, Thibault Denis est convaincu que l’esprit critique est une qualité indispensable chez l’infirmier·e, et ce afin d’exercer son art de la meilleure des manières. Le corps infirmier joue un rôle de transmetteur de l’information, de vulgarisateur scientifique. Cependant, à travers ses expériences de stage, l’auteur a constaté que des discours diamétralement opposés pouvaient être tenus par infirmières et infirmiers pourtant issus d’une même discipline scientifique. Ceci l’amène à s’interroger sur la méthode de recherche employée par l’infirmier·e travaillant en hôpital universitaire. Il ressort à travers ce TFE que les participantes et participants à l’étude menée « ne brillent pas » par leur fréquence de consultation de la littérature scientifique. Divers freins à l’acquisition d’une bonne méthode de recherche sont également évoqués : le manque de temps, l’accessibilité, le manque d’intérêt et connaissances, le manque d’esprit critique… Ceci met en évidence l’importance d’un enseignement où l’art infirmier et sciences infirmières doivent cohabiter. Pour l’auteur, l’une des clés réside dans le temps consacré à cette démarche alors même que le corps infirmier n’a, parfois, plus le temps de « prendre soin ».

Le jury a apprécié :

  • l’originalité de l’objectif de recherche qui vise à expliquer comment les compétences développées durant la formation initiale sont appliquées sur le lieu professionnel et comment la formation continue pourrait contribuer à leur développement ;
  • la méthodologie rigoureuse, la solidité de l’approche théorique et la bonne mise en perspective des résultats avec la théorie ;
  • la présence d’un folder, réalisé par l’auteur, mis à disposition du personnel soignant et susceptible d’être développé dans une étude ultérieure.

EN SAVOIR + : télécharger le résumé de son travail.

Les membres du jury ont par ailleurs attribué une mention spéciale à Charlotte Samain, de la Haute Ecole Galilée, pour son travail de fin d’études intitulé : “Quels outils utiliser pour enseigner l'oral du quotidien dans le cadre du cours de français au premier degré ?”. 

Prix MASTER

Emilie Eechaute (Institut des Arts de Diffusion) récompensée pour son mémoire : « Comment, par le biais de la création, visibiliser la poésie de femmes belges d’expression francophone du XXe siècle? ».

La mise en lumière de la poésie de femmes belges du XXe siècle, sous une perspective artistique, tel est l’objectif poursuivi par Emilie Eechaute, diplômée à l’Institut des Arts de Diffusion de Louvain-la-Neuve. Pour y parvenir, l’autrice mise sur le podcast, un outil pédagogique créatif pouvant démystifier la poésie en la rendant accessible, ludique, personnelle et agréable. Cette recherche vise ainsi à déconstruire les préjugés et les aprioris autour de ce domaine artistique. De ce projet est né une série de neuf podcasts, « les poétesses oubliées de l’Histoire », qui, selon l’autrice, ont été un succès tant dans le processus créatif que dans la réception de l’œuvre par le public qui a pu accéder simplement et de manière ludique à une matière complexe et merveilleuse. Aujourd’hui, l’autrice poursuit ce travail en tentant d’entrer en contact avec le corps professoral de français. En effet, l’autrice en est convaincue : l’un des intérêts généraux de ce mémoire est l’appui pédagogique créatif qu’il peut offrir aux professeur·es qui souhaitent donner le goût de la poésie à leurs élèves. 

Le jury a apprécié :

  • l’originalité du mémoire, par son sujet, son approche et son style ;
  • l’écriture créative et percutante ;
  • la proposition, très porteuse, qui vise à créer des podcasts pour enseigner la poésie de femmes-poètes belges francophones ;
  • la thématique de mémoire inspirante pour le monde de l’enseignement. 

EN SAVOIR + : télécharger le résumé de son travail.

Laura Leonetti (UMONS) récompensée pour son mémoire : « L’impact de l’inclusion des enfants aux besoins extra-ordinaires dans l’architecture scolaire ». 

Laura Leonetti, diplômée de la Faculté d’architecture et d’urbanisme de l’UMONS, établit le constat suivant : l'exclusion des personnes "non ordinaires" au sein d’une communauté est un enjeu majeur dans notre société, notamment l’exclusion des enfants, et en particulier, ceux aux besoins spécifiques dans un contexte scolaire. En s’intéressant à cette problématique, l’autrice vise à établir un environnement éducatif plus inclusif et axé sur les besoins individuels de l'élève. Pour y parvenir, elle propose un outil d’aide à la conception architecturale, utile tant pour la rénovation que la construction de nouveaux établissements scolaires. La mise en pratique de cet outil pointe que des adaptations, même minimes, des espaces scolaires (classes, couloirs, salles des devoirs, etc.) peuvent déjà avoir des effets notables, par exemple, sur l’attention et l’engagement actif des enfants, et donc contribuer à affaiblir le sentiment d’exclusion qu’ils peuvent rencontrer.

Le jury a apprécié :

  • la clarté du mémoire ;
  • la thématique qualifiée d’inspirante pour de nombreux acteurs scolaires. 

EN SAVOIR + : télécharger le résumé de son travail.

Enfin, Christophe Baco (UMONS) a obtenu une mention spéciale du jury pour son mémoire intitulé « Évolution de la mise en œuvre de l’enseignement explicite par une institutrice primaire soutenue par un dispositif de formation et de coaching. Une étude de cas ». 

EN SAVOIR + : télécharger le résumé de son travail.

Prix DOC

Emilie Collette, de l’UCLouvain, récompensée pour sa thèse de doctorat : « Analyse des différents profils d’étudiants présentant une dyslexie et de la qualité de leurs représentations lexicales ».

Emilie Colette, Docteure en sciences psychologiques et de l’éducation, cherche à mieux comprendre les facteurs qui jouent en faveur des étudiantes et étudiants de l’enseignement supérieur présentant une dyslexie développementale et d’identifier les obstacles rencontrés par ces personnes. Dans un premier temps, des analyses exploratoires ont notamment montré la présence de différents profils d’étudiantes et d’étudiants présentant une dyslexie DD, et l’importance de prendre en compte cette hétérogénéité dans le suivi et les aides apportées à ces étudiant·es. Dans un second temps, l’autrice s’est focalisée sur la compréhension des processus de lecture de ces étudiant·es et les moyens de compensation qu’ils ou elles utilisent. Cela lui permet de vérifier l’hypothèse selon laquelle ces étudiant·es pourraient se baser sur certains indices orthographiques et sur leurs compétences sémantiques pour compenser un déficit phonologique.   

Le jury a apprécié :

  • la représentativité de l’échantillon analysé (étude menée sur 11 années) ;
  • la mise en lumière des limites de l’approche standardisée, extrêmement précieuse pour les services chargés de la mise en œuvre du décret de 2014 sur l’enseignement supérieur inclusif ;
  • la possibilité que ce travail fasse l’objet d’une synthèse destinée au grand public.

EN SAVOIR + : télécharger le résumé de son travail.

Jacinthe Dancot (ULiège) récompensée pour sa thèse de doctorat : « Contribution à l’exploration de l’estime de soi des étudiants infirmiers et de son lien avec le développement de la compétence clinique ». 

Partant du double constat d’une souffrance des étudiant·es infirmier·es et d’une difficulté à développer leurs compétences, Jacinthe Dancot, Docteure en Sciences de la santé publique, s’est intéressée à l’estime de soi de ces étudiant·es et à son lien avec le développement de la compétence clinique. La recherche, basée sur les méthodes mixtes, décrit l’évolution de l’estime de soi au cours de leur formation : qualifiée de modérée au départ, celle-ci demeure quasiment stable au cours de la formation, montrant une faible évolution positive liée au sentiment de compétence. Une stabilité qui cache, par ailleurs, des situations très variables selon les individus et les moments : les relations avec les infirmier·es en stage et la réception de résultats ou de feedbacks constituent des événements particulièrement importants. En guise de perspectives, l’autrice fait plusieurs recommandations ciblant aussi bien la qualité des expériences vécues par le corps étudiant infirmier que l’accompagnement de ces expériences et le développement d’une capacité à les gérer.

Le jury a apprécié :

  • le type d’étude (longitudinale) mobilisée, ainsi que la méthodologie très rigoureuse, très bien documentée ;
  • le lien réalisé entre formation, apprentissage et caractéristiques ou état des étudiant·es, lien essentiel non seulement pour la qualité de la formation initiale, mais aussi pour l’acquisition de "soft skills" ;
  • les très belles perspectives qui découlent de cette thèse et son caractère potentiellement transposable pour les différents métiers de la santé. 

EN SAVOIR + : télécharger le résumé de son travail.

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Ouverture de la 5e édition du Prix Philippe Maystadt : un prix « horaire décalé » fait son apparition

Soumis par Antoine le

En partenariat avec le journal Le Soir, l’ARES annonce le lancement de la 5e édition du « Prix Philippe Maystadt pour l’enseignement de demain ». Ce prix récompense les étudiantes et étudiants ayant produit une étude ou une recherche innovante sur l’enseignement supérieur. Cette année, une toute nouvelle initiative voit le jour avec l'introduction d'un Prix dédié aux travaux de fin d'études réalisées en horaire décalé.

Le Prix Philippe Maystadt pour l’enseignement de demain a pour objectif d’encourager les travaux de recherche et de fin d’études menés sur l’enseignement dans les établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Ce Prix est décerné par l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES). Il récompense les meilleurs travaux de fin d’études, de bachelier, de master et de doctorat, qui couvrent les différentes dimensions de l’enseignement, avec un focus particulier sur l’enseignement supérieur et ses trois missions (enseignement, recherche et service à la société), selon une approche prospective ou innovante susceptible d’offrir des retombées pour l’enseignement en général, et qui soient potentiellement transposables à l’échelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le Prix Philippe Maystadt comporte non plus trois, mais bien quatre catégories de prix :

Prix « Bac »

Le prix « Bac », d’un montant de 2 000 €, récompense le travail de fin d’études d’une étudiante ou d’un étudiant de 1er cycle, en université, en haute école, en école supérieure des arts ou dans un établissement d’enseignement supérieur de promotion sociale (bachelier, bachelier de spécialisation).

Prix « Master »

Le prix « Master », d’un montant de 2 000 €, récompense le travail de fin d’études d’une étudiante ou d’un étudiant de 2e cycle, en université, en haute école, en école supérieure des arts ou dans un établissement d’enseignement supérieur de promotion sociale (master, master de spécialisation, médecin ou médecin vétérinaire, agrégé de l’enseignement secondaire supérieur - AESS).

Prix « Horaire décalé » (nouveau)

Le prix « Horaire décalé », d’un montant de 2000 €, récompense le travail de fin d’études d’une étudiante ou d’un étudiant de 1er ou 2e cycle (bachelier, bachelier de spécialisation, master, master de spécialisation, médecin ou médecin vétérinaire, agrégé de l’enseignement secondaire supérieur - AESS) en horaire décalé.

Sébastien Van Drooghenbroeck, Président du Jury du Prix Philippe Maystadt, justifie l’introduction de ce prix par « l’objectif de valoriser des étudiantes et étudiants avec des parcours particuliers, mais sans rompre l’égalité d’accès actuelle ».

Prix « Doc »

Le prix « Doc », d’un montant de 4 000 €, récompense une thèse de doctorat défendue en vue de l’obtention du grade académique de docteur.

Les candidatures peuvent être introduites dès aujourd’hui via le formulaire en ligne disponible sur le site web de l’ARES. Elles doivent parvenir à l’ARES pour le dimanche 15 octobre 2023 au plus tard.

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