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Localisation : Bruxelles

L’ARES renouvelle son offre de formations internationales

Soumis par Fabian le

Tous les cinq ans, l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) ouvre un nouvel appel à projets destiné aux établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Objectif : repenser et enrichir son offre de formations internationales proposées dans le cadre de son programme de coopération académique.

Ces formations s’adressent à de jeunes talents venus d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud. L’ambition ? Former les actrices et acteurs du changement de demain en leur donnant accès à des cursus de spécialisation ou de perfectionnement, organisés en Belgique et soutenus par des bourses.

Des formations conçues pour répondre aux grands défis mondiaux

Ancrées dans les réalités des 31 pays partenaires de l’ARES, ces formations combinent excellence académique et pertinence locale. Actuellement, l’offre de formation comprends :

  • 10 masters et 1 bachelier de spécialisation, organisés en inter-établissements, d’une durée d’un an et délivrant un grade académique ;
  • 6 formations continues, allant de 2 à 6 mois, sanctionnées par un certificat.

Toutes reposent sur une pédagogie adaptée aux besoins spécifiques des participantes et participants, mobilisent l’expertise des pays du Sud et favorisent le partage de savoirs entre pairs.

En croisant les perspectives et les expériences, ces programmes permettent, au fil des années, à créer un vaste réseau d’alumni internationaux. Celui-ci devient un levier puissant de collaboration, d’innovation et de réponses concrètes aux grands enjeux planétaires, du développement durable à la justice sociale.

Un appui financier décisif

Pour rendre ces parcours de spécialisation accessibles, l’ARES attribue chaque année :

  • environ 150 bourses pour les masters et bacheliers de spécialisation ;
  • environ 70 bourses pour les formations continues.

Attribuées au terme d’un processus de sélection rigoureux, ces bourses permettent à de jeunes professionnelles et professionnels du Sud global de se former en Belgique et de démultiplier leur impact une fois de retour dans leur pays.

Calendrier de l’appel

L’appel 2025-2026 est ouvert à partir du 20 octobre 2025. Un première étape consiste au dépôt d’une déclaration d’intention signée par les autorités des institutions impliquées pour le 19 janvier 2026. Les dossiers complets de proposition de projet doivent être soumis au 6 mars 2026 (à midi). Il s’adresse aux établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui sont invités à proposer le renouvellement de formations existantes ou le développement de nouvelles, en partenariat, ou non, avec des établissements d’enseignement supérieur des pays partenaires de l’ARES.

Les formations sélectionnées seront organisées à partir du 1er septembre 2027, sous réserve de validation par la DGD.

Construire ensemble l’avenir

À travers ce programme de « Formations internationales », l’ARES et les établissements partenaires de la FWB affirment leur volonté de former les leaders de demain, de contribuer aux avancées scientifiques et pédagogiques sur les grands enjeux mondiaux et de bâtir des communautés d’alumni engagées, capables d’agir pour un monde plus juste, durable et interconnecté.

En savoir +

Découvrez les témoignages de trois lauréat·es d’une bourse de formation internationale

URL de Vidéo distante
Huong Thi Thu Hoang (Vietnam) – Master de spécialisation en microfinance
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Jean Louis Cleberson (Haïti) – Master de spécialisation en droits humains
URL de Vidéo distante
Ramatoulaye Faye (Sénégal) – Master de spécialisation en gestion de l’environnement
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/sites/default/files/styles/image_white_header_paragraph/public/2025-02/header-wk-fi_v2_0.jpg?itok=xAyAR60S© Shutterstock.com / Jacob Lund

Qui économise aujourd’hui sur la coopération académique n’économise pas sur les dépenses, mais sur notre avenir

Soumis par Antoine le

Les budgets consacrés à la coopération au développement sont soumis à de fortes pressions, en Belgique aussi. Maintenant que la Flandre met fin à son soutien, il est crucial que la Belgique maintienne son engagement. Une économie aujourd’hui affaiblit demain notre position et notre influence stratégiques.

Le savoir comme capital stratégique

La Belgique ne possède ni pétrole ni gaz, mais elle dispose d’institutions d’enseignement supérieur de niveau mondial. Le savoir est notre ressource la plus précieuse. À travers le VLIR-UOS, l’ARES et l’Institut de Médecine Tropicale, les établissements belges d’enseignement supérieur collaborent à la recherche de solutions pour la santé, le climat et la stabilité dans le monde entier. Ce faisant, ils renforcent non seulement les universités locales, mais aussi la capacité belge en matière d’enseignement, de recherche et d’innovation.

La sécurité grâce au savoir, à la confiance et aux réseaux

La coopération académique – un volet souvent oublié de la « coopération au développement » belge – relie des personnes, des institutions et des pays par le biais du savoir, de valeurs communes, de la confiance et de l’innovation. Elle crée des réseaux durables et apporte des solutions innovantes aux grands défis, sur lesquels les relations politiques, diplomatiques et économiques peuvent s’appuyer. Elle contribue ainsi à la prévention, à la sécurité et à la prospérité.  

En partageant la connaissance, en renforçant les institutions locales et en construisant des réseaux durables, nos établissements aident à prévenir à l’échelle mondiale des tensions qui, autrement, se transformeraient en crises migratoires ou sécuritaires ayant également un impact en Belgique.
Elle crée de la confiance là où la politique échoue parfois, et pose, à travers ses réseaux, les bases d’une compréhension mutuelle et d’un monde plus sûr et plus prospère.

Outre un grand impact local — comme l’accès à des connaissances uniques, à l’innovation et à la stabilité —, la coopération académique procure aussi à la Belgique des avantages stratégiques : un « soft power » diplomatique grâce à des réseaux avec de futures et futurs dirigeants et entrepreneurs du monde entier, ainsi qu’un retour économique. Chaque euro investi dans la coopération académique renforce à la fois les capacités locales et notre propre force d’innovation, notre résilience et notre influence.

Intérêt à court terme ou affaiblissement stratégique ?

Dans un monde marqué par les tensions, la pression migratoire, le changement climatique et les menaces cybernétiques, la Belgique ne peut se permettre l’isolement international. Notre sécurité, nos valeurs et notre prospérité exigent une stratégie intégrée où la défense, la diplomatie et la coopération au développement se renforcent mutuellement. La coopération au développement est un instrument crucial qui favorise le savoir, la stabilité, l’influence et la prospérité — à l’échelle mondiale, mais aussi pour la Belgique elle-même.

Une diplomatie intelligente

L’un de nos plus grands atouts est le réseau mondial des anciennes et anciens étudiants de nos établissements d’enseignement supérieur. Beaucoup d’entre eux occupent aujourd’hui des postes clés dans les gouvernements, les universités et les entreprises de pays partenaires, et sont des passeurs pour notre diplomatie, nos entreprises et nos valeurs.

Prenons Éric Kalala, diplômé de l’UCLouvain, aujourd’hui CEO d’Entreprise Générale du Cobalt en République démocratique du Congo, entrepreneur influent en Afrique centrale. Il coordonne l’exploitation des minéraux critiques, essentiels à la transition énergétique et à l’industrie, tant en Afrique qu’en Belgique et en Europe.

Ou encore Kora Tushune, docteur en formation à l’UGent, actuellement secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur en Éthiopie. Grâce à ses excellents liens avec les universitaires flamands, il est un partenaire fiable et un bâtisseur de ponts, même en temps de conflit.

Coopération et innovation : des bénéfices pour toutes et tous

À Dakar, des chercheurs de l’UCLouvain, de la KU Leuven et de l’UGent développent et produisent des vaccins de haute technologie contre des virus comme le MPox, qui nous menacent également. Ces collaborations représentent un investissement stratégique dans une économie du savoir partagée, générant des réseaux de recherche, des politiques publiques renforcées et des spin-offs avec des entreprises.

Dans la forêt tropicale congolaise, des chercheures et chercheurs belges et locaux, à l’aide de la tour de flux de l’UGent à Yangambi, mesurent les échanges de CO₂, d’eau et d’énergie entre la forêt et l’atmosphère. Leurs données montrent que cette forêt absorbe toujours plus de CO₂ qu’elle n’en émet — un service climatique naturel qui ralentit le réchauffement. Grâce à cette coopération académique, la Belgique accède à des données climatiques uniques, renforce sa position scientifique et diplomatique dans les négociations internationales, et contribue à protéger un écosystème bénéfique aussi à notre propre climat.

Des étudiant·es et enseignant·es de l’AP Hogeschool ont construit en Ouganda, avec une université locale, un instrument de mesure permettant de suivre le climat et de prévoir les inondations. La prochaine étape y intégrera l’intelligence artificielle. Ce projet pourrait devenir un système d’alerte précoce capable de sauver des vies à grande échelle – en Ouganda et dans d’autres régions vulnérables comme Madagascar et Haïti, où des chercheures et chercheurs de l’UCLouvain développent un système similaire. Cette technologie pourrait d’ailleurs aussi être utilisée en Belgique, où les « bombes d’eau » deviennent de plus en plus fréquentes. Des entreprises ougandaises et belges y voient déjà un intérêt.

Au Niger, l’UCLouvain renforce les capacités locales de gestion des conflits et de consolidation de la paix afin de promouvoir la stabilité dans la région sahélo-saharienne — une zone durement touchée par le terrorisme et les crises migratoires.

Les exemples donnés ne représentent qu’un échantillon du travail de recherche et d’enseignement organisé par les universités, les hautes écoles et écoles supérieures des arts belges, financé par la coopération belge au développement et mené avec leurs partenaires locaux. Dans un monde où les rapports de force évoluent, la Belgique ne peut se replier sur elle-même.

La coopération académique n’est pas une dépense, mais un investissement rentable — sur les plans géopolitique, social et économique. Celui qui désinvestit aujourd’hui rend la Belgique plus petite et moins influente.

La coopération académique avec le Sud global est un levier pour le savoir, la stabilité et l’influence — précisément les outils qui permettent à notre économie ouverte d’assurer sa place dans le monde. Il est temps de revoir la coopération au développement pour ce qu’elle est : un investissement — un investissement dans la sécurité, dans les opportunités pour nos jeunes, dans des relations durables et dans des solutions anticipées aux problèmes que nous ferions mieux de prévenir plutôt que de subir.

Tout le monde doit contribuer aux efforts d’économie à venir, y compris la coopération au développement. Mais une politique avisée regarde plus loin que le présent.

Celui qui réduit fortement aujourd’hui les budgets de la coopération au développement n’économise pas sur les dépenses, mais sur notre propre avenir.

Pr. Mieke Van Herreweghe, présidente du VLIR-UOS, et Pr. Éric Haubruge, président de la Commission de la Coopération internationale de l’ARES.

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/sites/default/files/styles/image_white_header_paragraph/public/2025-10/sam_2748_0.JPG?itok=cWLx1Xvx© Sandra Soares Frazao

Podcast IMMERSION / Les pratiques artistiques au cœur des nouveaux équilibres Nord-Sud

Soumis par Antoine le

Dans cet épisode, l’ARES revient sur le BE WELCOME DAY 2025, le grand rendez-vous annuel des boursières et boursiers de la coopération internationale. Nous y explorons le rôle des pratiques artistiques dans la compréhension des enjeux de société et l’émergence de nouveaux imaginaires. Portés par des intervenant·es aux parcours variés, les échanges ont révélé la puissance transformatrice de la création.

Un grand merci à :

  • Christine Bluard, Directrice de l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles ;
  • Alibéta Sarr, Artiste- chercheur transdisciplinaire ; Ben Kamuntu, Art’iviste et poète congolais;
  • Guy Wouété, Artiste plasticien et enseignant ;
  • Helyett Wardavoir, Enseignante-chercheure en art-thérapie à la Haute École libre de Bruxelles–Ilya Prigogine ;
  • Isabelle Beirens, Professeure de formation corporelle aux Conservatoires royaux de Bruxelles et de Mons ;
  • Patrick Mudekereza, Doctorant en histoire de l’art et directeur du Centre d’art Waza à Lubumbashi ;
  • Soukaïna Marie-Laure Edom, Fondatrice d’AfriKera Arts Trust ;
  • Gaëlle Ducarme, Chargée de projets à la Direction de la coopération internationale de l’ARES.

Bonne écoute !

Disponible sur Podcloud, Spotify, Pocket Casts et YouTube

RDC : quand la science devient levier de paix et de développement

Soumis par Fabian le

Dans l’Est de la République démocratique du Congo, des chercheuses et chercheurs congolais et belges unissent leurs expertises pour répondre à des enjeux stratégiques liés à l’exploitation des ressources naturelles. Une coopération académique qui produit des résultats concrets au service des populations et de la stabilité régionale.

La RDC concentre 80 % du coltan africain, principalement dans les provinces du Sud et du Nord Kivu. À cela s’ajoutent des ressources abondantes issues des forêts, de la terre et de l’eau. Pourtant, loin de profiter aux populations locales, cette richesse alimente depuis des décennies instabilité, conflits armés et inégalités sociales, affectant durablement l’ensemble de la région des Grands Lacs.

Transformer les ressources naturelles en moteur de développement

Pour inverser cette dynamique, investir dans la recherche, la formation, la science et la gouvernance est essentiel. Avec le soutien de la DGD, l’ARES accompagne deux projets menés entre établissements d’enseignement supérieur belges et congolais, en lien étroit avec la société civile des deux pays. Objectif : faire des ressources naturelles un levier de progrès durable.

Creuseur en train de concasser des minerais
Le creuseur utilise un marteau pour concasser des minerais en vue d’éliminer la partie stérile (© Lambin – Mugumaoderha)
Mains en train de trier du minerai
© Lambin – Mugumaoderha

Ces partenariats ont déjà permis de :

  • améliorer la connaissance scientifique du coltan, doublant sa valeur marchande au profit des communautés locales et de l’État congolais ;
  • renforcer l’autonomie économique des femmes et des jeunes ;
  • protéger les droits des populations autochtones, lutter contre l’accaparement des ressources et les inégalités ;
  • soutenir des dynamiques de transformation sociale et politique, en donnant voix aux populations les plus vulnérables.

Une coopération, des impacts tangibles et durables

À l’intersection des sphères académique, citoyenne et politique, ces partenariats génèrent des résultats concrets à plusieurs niveaux :

➤ Sur le plan académique :

  • Formation de scientifiques congolais capables de valoriser leurs ressources avec une plus-value nationale.
  • Émergence d’un pôle de recherche congolais reconnu à l’international.
  • Renforcement de l’identité et de la fierté scientifique congolaise.
  • Échanges éthiques et méthodologiques enrichissants pour le monde académique belge et européen.
  • Nouvelles perspectives de recherche pour la Belgique, inspirées de l’innovation congolaise en contexte difficile.
  • Mise en place de réseaux durables, vecteurs de dialogue et de compréhension en période de crise.

➤ Sur le plan économique :

  • Développement d’une chaîne de valeur plus inclusive autour des minerais, avec un impact direct pour les communautés locales.

➤ Sur le plan de la gouvernance :

  • Meilleure maîtrise congolaise des ressources naturelles.
  • Renforcement du respect du Code minier, tant au niveau national qu’international.

➤ Sur le plan politique et diplomatique :

  • Maintien de canaux de communication ouverts, propices à des initiatives de paix, de stabilité et de développement durable.

Un partenariat d’égal à égal pour innover ensemble

Le modèle de coopération promu par l’ARES, le VLIRUOS et l’IMT repose sur un principe fort : un partenariat stratégique équilibré entre les communautés académiques belge et congolaise. Ce sont la diversité des savoirs, des terrains et des perspectives qui font avancer la recherche et, avec elle, le monde entier.

De Goma à Bukavu, les projets de recherche menés, d’une part, par An Ansoms et Emery Mushagalusa Mudinga et, d’autre part, par Philippe Lambin et Marc Cubaka MUGUMAODERHA mobilisent les partenaires suivants :

  • UCLouvain
  • Institut supérieur de développement rural de Bukavu (ISDR-BUKAVU)
  • UMONS
  • Centre de Recherche et d'Expertise en Genre et Développement (CREGED)
  • Centre de Recherche et d'Analyse des Conflits et de la Gouvernance
  • ULiège
  • Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu (I.S.P./Bukavu)
  • Université Catholique de Bukavu (UCB)

Regardez le témoignage de Mac Mugumaoderha (PSI - Bukavu)

Les recherches menées par les professeurs Lambin et Mugumaoderha permettent aujourd'hui d'analyser la teneur en métaux des minerais et de déterminer leur juste valeur marchande. Dans ce témoignage, Mac Mugumaoderha explique comment le secteur minier doit évoluer pour apaiser les tensions générées par tous les minerais stratégiques dans l'est de la République démocratique du Congo.

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Interview de Mac Mugumaoderha

Regardez le témoignage de An Ansoms (UCLouvain)

An Ansoms partage sa vision des partenariats universitaires et de l'importance d'inclure dans la recherche des connaissances enracinées localement et des méthodologies innovantes développées dans des contextes de recherche difficiles. Elle se réjouit également de l'évolution d'un pôle de recherche en République démocratique du Congo qui attire l'attention de la communauté universitaire internationale.

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Interview de An Ansoms
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/sites/default/files/styles/image_white_header_paragraph/public/2025-06/3-credit-sara-geenen-article-ares.jpg?itok=dGrAC5cb© Sara Geenen