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Durant cette année et depuis la naissance du projet, CINECOLAB a pris une tournure joyeusement inattendue. Dès l’annonce du lancement suite à l’obtention des fonds, nous avons constaté un engouement important de la part de nos partenaires initiaux (les quatre écoles supérieures disposant d’un atelier de production audiovisuelle et les organismes de soutien Wallimage, screen.brussels et le Centre du Cinéma de FWB) ainsi que de l’ensemble du secteur audiovisuel.

Assurer le confort passe aujourd'hui par le maintien d'ambiances thermiques conventionnelles (typiquement, une température intérieure de 20°C). Or, le bien-être et la performance au travail peuvent être atteints dans des ambiances plus fraiches, pour autant que des moyens d'adaptation individuelle soient accessibles aux occupants. En considérant une économie d'énergie d'environ 10% par abaissement d'un degré, on voit le potentiel énorme de réduction de l'empreinte climatique lié à un changement de l'approche du confort.

Ce projet propose de chercher ensemble une autre façon d'utiliser nos locaux de travail et d'apprentissage, basée sur de nouvelles normes d'habillement et la mise à disposition de sources de chaleur pour ceux qui en ressentent le besoin, de façon à réduire globalement les températures d'ambiance (objectif de l'ordre de 17°C), en n'apportant des compléments de chaleur que où et quand c'est nécessaire : chauffons les corps, pas les ambiances.

Parallèlement le projet propose d'avancer avec des groupes de volontaires sur des réductions plus ambitieuses, nécessitant l'invention de stratégies d'adaptions plus originales. La créativité des étudiants en architecture sera mise à contribution, pour imaginer une transformation des locaux de la faculté rendant possible, en l'attente d'une rénovation énergétique future, un usage conforme à nos idéaux : aménagement de locaux refuges, de bulles de chaleur,...

Slowheat est porté par des enseignants de la faculté LOCI, un chercheur (D.De Grave), le Conseil des Etudiants Architectes (D.Vranken) et le SEPI (Service d'Etude du Patrimoine Immobilier de l'UCLouvain), avec le soutien du vice-doyen de site (P.Vanderstraeten) et de la présidente de la commission de programme BARC-MARC.

La Haute école Robert Schuman décide, elle aussi, de devenir acteur de la transition écologique en tirant parti des outils qui sont à sa portée, en mettant sur pied un projet en 4 temps allant d’une formation des enseignants aux principes et méthodes de l’éducation au développement durable et à l’intégration de ceux-ci dans le cadre de leurs cours à la mise en place d’un cadastre énergétique des bâtiments en passant par l’organisation d’un Hackaton, événement de sensibilisation et de réflexion à destination des étudiants et sans oublier l’achat d’un EcoPack, alternative au classique pack « Guido » distribué aux étudiants.

Les bonnes pratiques sont nombreuses, et maintes descriptions de celles-ci et de leur mise en place de manière pérenne sont déjà reprises sur le site de l’ARES comme les sensibilisations telles que Sulitest, la Fresque du Climat, ou encore des mises en action telles que le Hackathon, etc. Elles sont évidemment presque incontournables et notre but ici n’est pas de réinventer la roue.

À nos yeux, une bonne pratique qui serait utile à mettre en avant serait la connexion/complémentarité entre action étudiante et formation via la réalisation de projets en lien avec les cours dispensés ou le cursus dans son ensemble.

Les étudiant·es étant demandeurs d’un monde en transition mais souvent, malheureusement, en manque de temps pour s’investir substantiellement lors de leurs études, une telle pratique peut être bénéfique. Les opportunités ne manquent pas, entre stage dans des entreprises à modèles différents (coopératives, incubateurs, etc.), réalisation de TFE en interne en lien avec des entreprises de transition, ou participation à des projets externes requérant des réalisations pouvant s’insérer dans des canevas existants de cours à projets (exemple : Shell Eco Marathon). Cette pratique demande évidemment une gestion au cas par cas, avec un investissement généralement plus conséquent de la part de l’étudiant·e et du corps enseignant pour ce qui est de la partie en amont (dénichage, mise en connexion, création d’opportunité, etc.).

La Haute École en Hainaut a institutionnalisé une Commission Développement Durable. Toutefois, force est de constater qu’étant donné l’ampleur de la tâche eu égard au caractère tant multidisciplinaire qu’interconnecté du développement durable, un accompagnement nécessaire. Pour ce faire, la société CO2 Strategy a été sélectionnée pour nous assister dans cette tâche.

En 2019, la communauté éducative de la Haute École en Hainaut a décidé de lutter ensemble contre les pollutions, et ce sur ses quatre départements. Les nombreuses actions menées ont visé une alimentation plus responsable, une utilisation plus rationnelle du numérique, une mobilité plus efficace, ainsi qu’une diminution de la production des déchets et de l’énergie.

L’ULB a décidé de mettre en place une plateforme dédiée aux transitions écologique et énergétique en collaboration avec l’ensemble de la communauté universitaire (corps étudiant, scientifique, académique, administratif et technique), et ouverte à toute personne intéressée. Cette plateforme, intégrée à l’infrastructure SmartCampus – très basse consommation énergétique, bas débit et longue portée – mise en place en 2019 à l’Université et financée par la région (Innoviris) ainsi que par l’Europe (FEDER), permettra de structurer et de soutenir des applications du biomonitoring.

Le biomonitoring ? Appelé aussi biosurveillance, il s’agit d’un système de détection de corps polluants dans un milieu donné, et l’étude de leurs effets sur les organismes et les écosystèmes. Un biomonitoring écoresponsable utilise donc des systèmes à très basse puissance de rayonnement et à faible consommation qui sont alimentés par des sources d’énergie renouvelable.