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Documents et outils

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Le TOSS : prédictif sur la réussite mais peu utilisé pour se décider à s’inscrire

Soumis par Anonyme (non vérifié) le

Introduit dans le sillage de la réforme des études de médecine de 2012 le « test d'orientation » mis en œuvre depuis 2013 fait partie d'un dispositif plus global d'accompagnement des étudiants en sciences de la santé. D'abord appliqué pour l'accès aux études de médecine et désormais élargi à celles de dentisterie, son objectif consiste à permettre aux étudiants d'évaluer leur degré de maitrise des prérequis aux études envisagées et de prendre part à des activités de remédiation spécifiques. Quel bilan ?

En décembre 2014, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles demandait à l'ARES d’évaluer ce « dispositif » alors encore uniquement appliqué en sciences médicales. Objectif : analyser son efficacité, en particulier la qualité psychométrique du test, le lien entre le profil des étudiants et leurs résultats, et le lien entre ces derniers et l’inscription en faculté de médecine.

C'est à une équipe interdisciplinaire et interuniversitaire de chercheurs, spécialistes en docimologie, en pédagogie et en statistique, coordonnée par les professeurs Marc Romainville (UNamur) et Pascal Detrooz (ULg), que la mission a été confiée (voir ci-dessous). Dans leur rapport, déposé fin 2015, les chercheurs tirent de leurs analyses une série de conclusions qui portent non seulement sur la qualité du test, mais aussi sur les pistes d’amélioration logistiques ou académiques susceptibles d’en impacter l’efficacité.

 

La réussite

Selon les chercheurs, globalement, le TOSS (« test d’orientation du secteur de la santé ») est d’une bonne qualité psychométrique. Il livre une information tout à fait pertinente sur les chances qu’on a de réussir son 1er bachelier et ses résultats peuvent donc être utilisés, notamment par les candidats. Le test augmente en effet de 13 % la qualité des prévisions sur la réussite par rapport à une prévision basée exclusivement sur des informations de profil individuel (données socioéconomiques, familiales, parcours scolaire, etc.).

 

Quid en termes d’inscription ?

Les candidats en font-ils pour autant un outil d'aide à la décision avant de sauter le pas et de s'inscrire ? Pas si sûr. Si le test se révèle effectivement prédictif en termes de réussite, l’analyse tend néanmoins à démontrer que les étudiants ne tiennent pas compte de leurs résultats pour se décider ou pour renoncer à s’inscrire en médecine. Le pronostic sur l’inscription réalisé à partir du profil individuel de l’étudiant n’est en effet pas fondamentalement modifié lorsqu’on y intègre les résultats du test. L’étude recommande de ce point de vue d’augmenter la qualité du feedback donné aux étudiants à l’issue du test, par exemple sous la forme d’un diagnostic détaillé de la performance de l’étudiant sur un ensemble de concepts prédéfinis.

 

Le TOSS 2016

Jusqu'alors applicable aux seuls aspirants médecins, le dispositif (y compris le test) a été élargi aux études de sciences dentaires. Passer le TOSS est donc désormais obligatoire pour pouvoir s’inscrire aux études de premier cycle tant de médecine que de dentisterie. L'attestation de participation effective au test est en effet un sésame incontournable : la fournir lors de l'inscription compte parmi les conditions d'accès.

Le TOSS pour l'année académique 2016-2017 aura lieu le 4 juillet 2016 et le 5 septembre 2016 dans les cinq universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui organisent les études concernées. Les inscriptions seront ouvertes à partir du 4 avril 2016.

Pour tout savoir, rendez-vous sur : http://toss.ares-ac.be

 

L’étude a été menée par une équipe de recherche interuniversitaire et les travaux supervisés par un comité de suivi :
Directeur du groupe de recherche : M. Romainville
Groupe de recherche : V. Crahay, C. Dehon, M. Demeuse, P. Detroz, C. Monseur, H. Perrot, A. Piazza, M. Romainville
Coordination de l’équipe de recherche : P. Detroz
Équipe de recherche : V. Crahay, P. Detroz, C. Monseur, A. Piazza
Préparation et traitement des données quantitatives : C. Monseur, A. Piazza
Recueil et traitement des données qualitatives : V. Crahay, P. Detroz, A. Piazza
Rédaction du rapport : V. Crahay, P. Detroz, C. Monseur, A. Piazza

 

POUR EN SAVOIR + : consultez le résumé du rapport (pdf / 395 Ko) ou le rapport dans son intégralité (pdf / 5,8 Mo)

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La biologie moléculaire, un outil utile pour les pays en développement

Soumis par Anonyme (non vérifié) le

En décembre dernier, le professeur Patrick De Mol (ULg) était fait docteur honoris causa de l’Université de Kinshasa pour les travaux menés, notamment avec le soutien de l’ARES, en biologie moléculaire et en sciences médicales de base. Il nous livre ses réflexions, issues de sa longue expérience de terrain, sur la coopération académique au développement.

L’engagement de Patrick De Mol dans la coopération académique au développement remonte à 1974, lorsqu’il effectue son service civil dans une ONG de l’ULB, le CEMUBAC. À partir de ce moment-là, il se rend régulièrement en RD Congo, mais aussi dans différents pays d’Afrique, au Laos, au Vietnam, en Haïti et au Maroc. Avec les universités de Lubumbashi (UNILU) et de Kinshasa (UNIKIN), il collabore à la réhabilitation de laboratoires de biologie clinique et moléculaire et forme des doctorants et des techniciens de laboratoire. Il enseigne et mène des projets de recherche sur les infections digestives et la résistance aux antibiotiques.

Patrick De Mol attribue la distinction de docteur honoris causa décernée par l’UNIKIN à « sa longue pratique du Congo », comme il qualifie son expérience de terrain : « Mes collègues de l’UNIKIN ont trouvé que j’avais rendu service au Congo et à l’Université de Kinshasa, notamment par les travaux que j’ai publiés et par les activités de soutien pédagogique, scientifique et de service à la communauté. J’ai formé des doctorants que j’ai ensuite soutenus dans leurs activités scientifiques dans les domaines de la biologie moléculaire et des sciences de base de médecine. J’ai apporté un plus grand accès des étudiants eux-mêmes à la réflexion scientifique ».

La biologie moléculaire : un outil précis, rentable et utile pour les pays en développement

La biologie moléculaire a longtemps été considérée, souligne Patrick De Mol, comme « une technique couteuse, compliquée et peu adaptée aux pays en développement. Un peu comme l’ont été les ordinateurs que l’on trouvait inappropriés et trop chers pour eux, alors qu’ils se sont révélés être un outil tout à fait décisif ». Il explique : « La biologie moléculaire est un outil précis, rentable, utile qui accroit les capacités de diagnostic et les connaissances dans des domaines tels que la médecine, pour des recherches sur la drépanocytose, sur le VIH, le paludisme, les parasitoses et la résistance aux antibiotiques, ou la justice, pour les empreintes d’ADN qui sont utiles lorsqu’utilisées à bon escient, ou encore l’agronomie, pour effectuer des recherches génétiques sur les plantes, comme sur le manioc, par exemple. La biologie moléculaire est un outil multispécialités et transversal ».

 

« L'impact de la coopération académique se concrétise
surtout de façon indirecte, par la formation des futures élites et des cadres »


Patrick Demol nuance l’impact de la coopération académique au développement sur les populations locales : « grâce au soutien à des projets de biologie moléculaire, la sélection du manioc a été améliorée, la drépanocytose est mieux comprise et donc mieux traitée, la résistance de la malaria aux antipaludéens est mieux surveillée, le risque d’infections liées à l’hospitalisation et aux soins également ». Il estime toutefois que, même si l’ensemble de ces actions a un impact sur la santé des populations, il ne faut pas le surévaluer : « cet impact se concrétise surtout de façon indirecte, par la formation des futures élites et des cadres, si l’évolution socioéconomique est favorable. Une aide en coopération beaucoup plus massive aurait un impact exponentiellement plus important. Les petits pourcentages – que même la Belgique n’arrive pas à dégager – sont tout à faits insignifiants par rapport aux besoins ».

Favoriser l’insertion des universitaires dans la vie quotidienne des populations

Mener des actions de coopération académique au développement a un sens pour autant que les universitaires trouvent des débouchés dans leur propre pays. Patrick De Mol insiste : « Si vous formez des universitaires dont le diplôme n’est pas valorisé par une activité dans leur société, cela pose problème. L’ARES doit se pencher sur cette question : contribuer à la formation d’universitaires en s’assurant qu’ils sont employés à la mesure de leurs compétences ».

 

« Placer l'étudiant au centre de la coopération académique »


C’est pourquoi il recommande de financer des activités de coopération académique qui mettent l’accent sur l’insertion des universitaires dans la vie quotidienne des populations. Il engage également à placer l’étudiant au centre de cette coopération académique : « la cible est l’étudiant et son devenir. J’ai toujours eu l’impression que dans les universités des pays en développement, on ne valorisait pas suffisamment les étudiants, encore moins que chez nous. Valoriser les étudiants : c’est quelque chose auquel j’ai essayé de participer ».

Inscrire l’université comme partenaire dans le pays même

Ces dernières années, relève Patrick De Mol, les projets de coopération académique financés par l’ARES ont intégré des activités qui dépassent l’université. Par exemple, ils sont soutenus par des ministères tels que celui de la santé et interagissent avec les structures qui en dépendent. « Pour prendre l’exemple de la résistance du paludisme aux antipaludéens, on s’efforce de développer des connections avec le programme national de lutte contre le paludisme et d’intégrer les activités de l’université à des structures déjà en place et opérationnelles. Ce sont des exemples des apports positifs que peuvent avoir les universitaires directement dans leur pays car il est important d’inscrire l’université comme partenaire dans le pays même ».

 

Photo : © Université de Kinshasa

 

actu bio moleculaire dhc demol 2016 portrait

Patrick De Mol est médecin spécialisé en pédiatrie, biologie clinique, maladies tropicales et hygiène hospitalière. Chargé de cours et chef de clinique à l’ULB puis, à partir de 1994, professeur à la faculté de médecine de l’ULg et chef de service au CHU de Liège, ancien président de la plate-forme nationale d’hygiène hospitalière, actuel vice-président du Conseil Supérieur de la Santé, il a participé à des programmes de l’ARES dans les universités de Lubumbashi et de Kinshasa (RDC), de Port-au-Prince (Haïti), d’Hô-Chi-Minh-Ville (Vietnam), du Laos et de Casablanca (Maroc).

 

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Prix FRS-FNRS - Appels à candidatures ouverts - Deadlines : 1er et 4 mars 2016

Soumis par Anonyme (non vérifié) le

Le FRS-FNRS décerne des prix dans différentes disciplines selon des périodicités variables. Grâce aux legs et donations de nombreux mécènes industriels et privés, le FRS-FNRS décerne chaque année plusieurs Prix scientifiques. Les plus importants sont les Prix quinquennaux du FRS-FNRS (Prix d'Excellence), qui sont décernés tous les cinq ans, dans toutes les disciplines scientifiques.

Actuellement, 6 appels sont ouverts et cela jusqu’à début mars 2016 (les 1er et 4 mars)

  • Fonds ISDT Wernaers, actions de promotion de la recherche et de diffusion des connaissances scientifiques,
  • Prix Eugène Yourassowsky, 15 000€, thèse de doctorat dans le domaine de la microbiologie médicale et les maladies infectieuses,
  • IBM Innovation award, 5 000€, thèse de doctorat dans le domaine des Sciences de l’Informatique,
  • Prix McKinsey & Company, 5 000€, pertinence sociale et économique ou applicabilité concrète d’une thèse de doctorat,
  • Prix SCIBB de Chimie industrielle, 4 000€, thèse de doctorat dans le domaine des industries chimiques,
  • Scientific Award Alcatel-Lucent Bell, 8 000 €, thèse de doctorat dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).

 

EN SAVOIR + : 
http://www.frs-fnrs.be/index.php/mecenat-prix
http://www.frs-fnrs.be/index.php/financements/diffusion-et-publications/fonds-isdt-wernaers  

 

Photo: © FRS-FNRS – Arnaud Ghys

 

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Des chercheurs, boursiers de l’ARES, publient dans la revue Science

Soumis par Anonyme (non vérifié) le

Une équipe de chercheurs réunie autour des professeurs Pierre Duez (UMONS) et Mondher El Jaziri (ULB) a publié dans la prestigieuse revue Science un article sur les médecines traditionnelles africaines. Ces chercheurs, qui sont originaires du Congo, de Madagascar, du Burundi et du Burkina Faso, ont tous été des boursiers de l’ARES ou de la Coopération technique belge et travaillé dans des laboratoires de recherche belges.

Les professeurs  Duez (Faculté de Médecine et de Pharmacie de l’UMONS) et Mondher El Jaziri (Faculté des Sciences de l’ULB)  travaillent depuis plusieurs années avec des chercheurs du Congo, de Madagascar, du Burundi et du Burkina Faso. Lorsqu’ils ont été sollicités pour publier, dans un numéro spécial de Science, un article sur leurs travaux de recherche relatifs à la médecine africaine traditionnelle, ils les ont invités à le corédiger sous le titre Traditional African medicine: From ancestral knowledge to a modern integrated future.

L’article met en évidence la qualité scientifique des recherches financées par l’ARES 

« Cet article met en exergue, d’une part, l’importance des recherches  Nord-Sud  sur la valorisation d’un patrimoine important que sont les plantes médicinales et, d’autre part, la qualité des résultats des recherches pour le développement financées par l’ARES » souligne Mondher El Jaziri. « Plusieurs aspects ont été traités, chacun par un chercheur, et tous ces chercheurs ont été formés dans le cadre de bourses financées par l’ARES » souligne-t-il. 

Pierre Duez retrace l’origine de l’article publié en novembre dernier : « il y a quelques années, nous avons monté, dans le cadre du 7e programme-cadre de recherche de l’Union européenne,  un projet « Action de coordination » qui consistait à rassembler des chercheurs de 22 équipes de recherche, issues de labos situés en Europe et en Chine, pour créer un réseau et développer des solutions – des « bonnes pratiques » – à des problèmes particuliers à l'étude des phytothérapies.  Au bout de 4 années, notre réseau de collaboration comportait 105 partenaires, avec notamment deux équipes de la République démocratique du Congo et du Burkina Faso. »

L’intégration de chercheurs dans une communauté scientifique internationale et multiculturelle

Le projet européen terminé, le groupe est resté actif. La communauté scientifique ainsi créée a continué à se rencontrer annuellement jusqu’à ce qu’elle soit approchée par le journal  Science. Trois articles ont été publiés jusqu’à présent dans cette revue par cette équipe: un premier article sur les fibroses, un deuxième sur la toxicité des plantes médicinales et un troisième sur les plantes médicinales et la médecine traditionnelle africaine.  « Au-delà de la publication, il s’agit là d’un beau travail  d’intégration de chercheurs, notamment africains, dans un réseau scientifique international et multiculturel. »

Mondher El Jaziri souligne qu’il s’agit aussi d’une occasion de montrer à la communauté scientifique que le soutien de la coopération académique à des chercheurs du Sud peut aussi produire des résultats qui amènent à publier dans une revue scientifique prestigieuse : «  Les recherches financées par l’ARES et menées dans le cadre de ses activités de coopération au développement  sont d’excellente qualité scientifique grâce à l’interdisciplinaire, à l’interuniversitaire et aux partenariats développés avec le Sud. »

Travailler en interuniversitaire

Car en matière de coopération au développement et de partenariats Nord-Sud, la philosophie de l’ARES est, rappelle le professeur El Jaziri, de travailler en  interuniversitaire : « une telle approche est fondamentale car elle permet de rassembler des compétences complémentaires et d’aboutir à des résultats originaux et innovants

EN SAVOIR + :

Kahumba J, Rasamiravakaa T., Okusa Ndjolo Philippe , Bakari A, Bizumukama L., Kalonji N.J.B., Kiendrebeogo Martin, Rabemenantsoa C., El Jaziri M., Williamson E.M., Duez Pierre,Traditional African medicine: from ancestral knowledge to a modern integrated future, Science, 350, 6259 Suppl., S61-S63
 

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Microfinance: témoignages d'un professeur et d'un boursier

Soumis par Anonyme (non vérifié) le

L’ARES finance des masters consacrés à des questions de développement et octroie des bourses à des étudiants issus des 20 pays cibles afin qu’ils puissent suivre ces formations en Fédération Wallonie-Bruxelles. Parmi elles, le master de spécialisation en microfinance organisé conjointement par 3 universités, l’ULB, l’UMONS et Paris-Dauphine, en partenariat avec 5 ONG. Alois Nyanhete, un étudiant zimbabwéen bénéficiaire d’une bourse de l’ARES, a suivi cette formation et l’a terminée «major de promotion » en 2015. Présentation d'une double « success story ».

Le professeur Marc Labie enseigne la Microfinance dans les pays en développement à l’UMONS et à l’ULB. Il co-dirige également le Centre Européen de Recherche en Microfinance (CERMi), une initiative conjointe de l’ULB et de l’UMons, avec les professeurs Szafarz et Hudon.

Le master de spécialisation en microfinance : un lieu de réflexion et de dialogue ouvert aux acteurs de terrain

Le master de spécialisation en microfinance organisé par trois universités, l’ULB, l’UMONS et Paris-Dauphine, vient de célébrer ses 10 années d’existence. Né de la volonté du Professeur Marek Hudon de créer un programme entièrement consacré à la microfinance, il est ultérieurement devenu un master complémentaire, puis un master de spécialisation associant cinq ONG (ADA, BRS, CERISE, SOS Faim et PlaNet Finance).

« Dès le départ », explique le professeur Marc Labie, « il nous a semblé important d’associer des ONG : pour des raisons pratiques, en vue de s’assurer d’un nombre et d’un choix suffisants de possibilités de stages, et pour des raisons liées aux approches et aux perceptions différentes que peuvent avoir les différents acteurs du monde de la microfinance. Nous avons veillé à avoir une diversité d’enseignants et de partenaires présentant des profils et des opinions variés, de sorte que le master soit un lieu d’enseignement et de recherche ouvert et critique en lien avec les acteurs de terrain et la réalité. Cette approche prépare mieux nos étudiants à leurs futures pratiques et expériences professionnelles ».

L’exclusion financière, un problème gigantesque à l’échelle planétaire

Le professeur Marc Labie considère que, même si les espoirs mis dans la microfinance se sont heurtés à la réalité et que les attentes vis-à-vis de celles-ci ont finalement revêtu une dimension plus modeste, l’exclusion financière demeure un problème gigantesque à l’échelle planétaire.

De bons programmes peuvent incontestablement contribuer à améliorer la situation des populations, mais « On doit accepter l’idée que notre travail permet, dans le meilleur des cas, un petit peu de progrès pour beaucoup de gens. Si les problèmes de développement ne vont pas être résolus exclusivement grâce à la microfinance, celle-ci peut avoir un rôle important à jouer. »

Après 10 ans d’existence, ce master de spécialisation en microfinance a aujourd’hui atteint sa vitesse de croisière : il reçoit en moyenne 250 demandes d’inscriptions par an et sélectionne parmi elles 40 à 50 étudiants. « Cette limitation vise à maintenir la qualité pédagogique et un encadrement efficace des stages. Nous veillons à avoir une diversité de profils en termes d’expérience de travail et d’origine ainsi qu’un équilibre de genre. Dans le processus de sélection et la constitution des groupes, nous nous basons à la fois sur ces critères, sur l’excellence des résultats académiques et sur l’expérience professionnelle de terrain dans un ou des pays où la microfinance se développe».

L’objectif de ce master est de fournir aux étudiants sélectionnés une « comprehensive introduction », c’est-à-dire une introduction complète, variée et diversifiée à tous les aspects de la microfinance.

Il ne s’adresse donc pas à des experts en microfinance, mais à des personnes en début de carrière qui souhaitent approfondir leur pratique ou encore compléter leur expérience en développement par la microfinance. Pour sélectionner les candidats au master, ses organisateurs accordent donc une importance particulière à leur lettre de motivation.

La moitié des étudiants du Sud sont des boursiers de l’ARES

Les étudiants sont issus tant du Nord (50 %) que du Sud (50 %). Parmi ceux-ci, la moitié d’entre eux sont des boursiers de l’ARES et beaucoup sont issus de l’Afrique. En moyenne, une vingtaine de nationalités sont représentées dans ce master. Les étudiants peuvent avoir une formation initiale en économie, en commerce, en finance, en gestion ou autre. « Nous voulons êtres interdisciplinaires et accueillir des étudiants qui ont des profils et expériences professionnelles variés» précise le Professeur Marc Labie.

Alois Nyanhete : « contribuer à la promotion de l'inclusion financière au Zimbabwe »

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Aloys Nyanhete à l'issue de sa formation / © L.A. Hondekyn

L’un des étudiants de ce master de spécialisation, qui a terminé « major » de la promotion 2014-2015, est précisément un étudiant du Zimbabwe qui a bénéficié d’une bourse de l’ARES. En s’inscrivant, Alois Nyanhete poursuivait l’objectif double d’acquérir les compétences lui permettant de contribuer de manière plus significative à la promotion de l'inclusion financière au Zimbabwe et de développer le centre de recherche en microfinance que l'Université nationale des Sciences et de la technologie (NUST) du Zimbabwe vient de créer. Ce centre offrira également des conseils et des formations aux institutions de microfinance zimbabwéennes.

Avant de venir étudier en Belgique, Alois Nyanhete avait créé avec Tafadzwanashe Zinyoro, un autre boursier de l’ARES qui a également suivi cette formation, une institution de microfinance qui sera opérationnelle prochainement et qui comportera une dimension sociale importante en faveur de l’amélioration des conditions de vie de communautés défavorisées au Zimbabwe.

Un réseau de relations avec des chercheurs et praticiens du monde entier

Alois Nyanhete estime avoir trouvé dans ce master les connaissances et les compétences complémentaires qu’il recherchait pour réaliser et développer ses projets, d’autant qu’il aborde à la fois les aspects théoriques et pratiques de la microfinance.

Cette formation lui a également procuré l'opportunité de construire un réseau de relations avec des chercheurs, d’experts et des praticiens du monde entier, ce qui lui sera d’un grand soutien pour développer des projets dans son pays d'origine. Il estime que rencontrer ces personnes lui a permis d’améliorer sa connaissance du fonctionnement du monde des affaires de la microfinance dans diverses parties du monde, en particulier comment les produits et services sont adaptés aux besoins spécifiques des différentes communautés avec lesquelles les institutions de microfinance opèrent.

  

EN SAVOIR + :  rendez-vous sur www.europeanmicrofinanceprogram.org

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