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Corée du Sud : un paysage à haut potentiel pour développer nos partenariats académiques
<h4><strong>L’enseignement supérieur sud-coréen compte aujourd’hui parmi les plus performants au monde. En termes d’investissements, de taux de diplômation ou de dynamiques d’internationalisation, les avancées enregistrées depuis une quinzaine d’années sont fulgurantes. Avec l’ARES, l’agence WB Campus et le FRS-FNRS, nos établissements mettent le cap sur Séoul pour une mission interinstitutionnelle exploratoire de quatre jours du 12 au 15 avril.</strong></h4>
<h3>Le boom sud-coréen de l’enseignement supérieur et de la recherche</h3>
<p>En misant principalement sur l’éducation, l’économie créative et les exportations, la Corée du Sud est devenue, en un peu plus de 60 ans, la 13<sup>e</sup> puissance mondiale. Elle s’affirme aujourd’hui comme un acteur global de premier plan, assurant la promotion de sa culture à l’étranger et élargissant toujours plus sa présence à l’international : politique ambitieuse de coopération au développement et d’action humanitaire, organisation d’évènements internationaux, placement de ses ressortissants dans les organisations internationales, etc.<br /><br /></p>
<blockquote><em><strong>« 66 % des adultes sud-coréens sont diplômés du supérieur, le taux le plus élevé des pays de l’OCDE »</strong></em></blockquote>
<p><br />La politique que mène le pays en matière d’éducation et de recherche est particulièrement volontariste. Depuis plusieurs années, il se classe parmi les premiers dans l’enquête PISA de l’OCDE. Le taux de diplômation de l’enseignement supérieur des 25-34 ans y atteint 66 % (62 % pour les hommes, 69 % pour les femmes) ; le plus élevé des pays de l’OCDE. L'évolution est, somme toute, assez récente puisque en termes de diplômation, un fossé de plus de 50 % sépare les jeunes adultes de la génération des 55-64 ans.</p>
<p>Ces chiffres sont à la hauteur de l’investissement consenti. Déjà en 2011, la Corée du Sud consacrait plus de 8 % de son PIB à l’éducation et occupait la troisième marche du podium des pays de l’OCDE dans le domaine, après<span style="background-color: #ffffff;"> les États-Unis, et le Canada et le Chili, tous les deux ex-aequo</span>. Un système toutefois fortement marqué par le « privé » : pour le supérieur, le total des dépenses privées (dépenses des ménages, des établissements d’enseignement supérieur privés, des entreprises, etc.) atteint 73 % là où la moyenne OCDE dépasse à peine les 30 %.<br /><br /></p>
<blockquote><em><strong>« L’investissement dans la recherche-développement dépasse les 4 % du PIB »</strong></em></blockquote>
<p><br />Même tendance dans le domaine de la recherche-développement. L’investissement dans le secteur dépasse les 4 % du PIB, plus du double de la moyenne européenne, estimée à 1,91 %. « <em>Le secteur</em>, explique <a href="https://twitter.com/_kevinguillaume" target="_blank">Kevin Guillaume</a>, directeur des <a href="http://www.ares-ac.be/relations-internationales" target="_blank">Relations internationales</a> à l’ARES, <em>peut aussi s’appuyer sur un solide capital humain : pour 1000 employés sud-coréens, à peu près 13 sont chercheurs et 16 sont employés dans la recherche-développement</em> ».<br /><br /></p>
<blockquote><em><strong>« Des projets-phares résolument tournés vers l’international »</strong></em></blockquote>
<p><br />Au-delà des chiffres, cette politique volontariste se traduit aussi par d’ambitieux programmes publics de soutien à la recherche et à l’enseignement supérieur. Au cours des 15 dernières années, les autorités ont ainsi mis en place plusieurs projets-phares qui ont fait leurs preuves :</p>
<ul>
<li>Le projet <em>Brain Korea 21</em>, établi en 1999, vise à favoriser la recherche, la création et l’innovation au sein des universités par le biais de financement de chercheurs, d’environnements de recherche, de mobilité, etc.</li>
<li>Le <em>Study Korea Project</em>, établi en 2004, vise à attirer les étudiants internationaux, notamment par l’organisation de programmes en anglais, le développement de centres d’études coréens à l’étranger, etc.</li>
<li>En 2007, l’Assemblée nationale a adopté un nouveau cadre légal visant à faciliter l’enseignement transfrontalier ainsi que l’organisation et la délivrance de programmes ou diplômes conjoints.</li>
<li>Le projet <em>World Class Research-oriented University</em> (WCU), établi en 2008, vise essentiellement à attirer des chercheurs de haut niveau dans les meilleurs établissements coréens.<br /><br /></li>
</ul>
<h3>Un réseau de 359 établissements d’enseignement supérieur fondé sur système proche des systèmes belge francophone et européen</h3>
<p>La Corée du Sud compte près de 3,3 millions d’étudiants répartis dans 359 établissements dont 80 %, considérés comme privés, accueillent plus de 85 % de la population étudiante. Le système se base sur sept types d’établissements différents offrant chacun des programmes au profil spécifique : <em>colleges</em> et <em>universities</em>, <em>industrial universities</em>, <em>universities of education</em>, <em>junior colleges</em>, <em>broadcast and correspondence universities</em>, <em>technical colleges</em> et d’autres institutions d’enseignement et de recherche. Parmi eux, les universités considérées généralement comme les plus prestigieuses : les universités « SKY » (<a href="http://www.useoul.edu" target="_blank">Seoul National University</a>, <a href="http://www.korea.edu" target="_blank">Korea University</a> et <a href="http://oia.yonsei.ac.kr/" target="_blank">Yonsei University</a>) et le <a href="http://www.kaist.edu/" target="_blank">Korea Advanced Institute of Science and Technology</a> (KAIST).</p>
<p>La structure de l’enseignement supérieur sud-coréen est assez similaire au système en trois cycles mis en place dans le cadre du Processus de Bologne. À côté des <em>associate degrees</em> délivrés par les <em>junior colleges</em> au terme d’un programme de 2 à 3 ans, le pays délivre des diplômes de bachelier (4 ans), de master (uniquement par les universités et généralement d’une durée de 2 à 4 ans) et de doctorat (uniquement par les universités) suivant un système de crédits qui ne correspond néanmoins pas tout à fait au système ECTS.<br /><br /></p>
<h3>Un paysage à haut potentiel pour développer nos partenariats académiques</h3>
<p>Le paysage confirme le potentiel de la Corée du Sud comme partenaire international de premier ordre pour les établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles. « <em>Nos établissements ont bien entendu déjà conclu des partenariats institutionnels avec leurs homologues coréens. Mais ils se concentrent aujourd’hui surtout sur la mobilité étudiante "in" et "out", dans les domaines des sciences de gestion, des sciences et technologies, des sciences appliquées ou des langues. Il est possible d’aller plus loin</em>, précise <a href="https://twitter.com/_kevinguillaume" target="_blank">Kevin Guillaume</a>,<em> et c’est précisément là l’objectif de la mission. </em>»</p>
<p>Plusieurs rencontres à haut niveau sont programmées, notamment avec les universités « SKY » et le KAIST, ainsi qu’avec la plupart des acteurs-clés du secteur : <a href="http://english.moe.go.kr" target="_blank">ministère de l’Éducation, des Sciences et Technologies</a> ; <a href="http://www.nrf.re.kr" target="_blank">agence nationale de la recherche</a> ; associations des <a href="http://english.kcue.or.kr" target="_blank">présidents des universités</a> et <a href="http://www.kcce.or.kr/guide/viewer/English.pdf" target="_blank">des university colleges</a>, etc., mais aussi la Délégation de l’Union européenne, l’Ambassade de Belgique et les agences sœurs de <a href="http://www.studyinbelgium.be" target="_blank">Wallonie-Bruxelles Campus</a> (WB Campus) : <a href="https://www.epnuffic.nl" target="_blank">EP Nuffic</a> (Pays-Bas) et <a href="http://www.campusfrance.org/fr/" target="_blank">Campus France</a>.</p>
<p>Les discussions porteront avant tout sur les tendances et les priorités de chacun en matière (de politique) d’enseignement supérieur, de recherche, de mobilité et de coopération internationales, d’innovation ou encore de collaborations avec le monde de l’entreprise. Mais l’objectif poursuivi ne consiste pas seulement à faire plus ample connaissance ou à faire le point sur les partenariats existants. Il s’agit de dégager les pistes pour les renforcer et pour envisager le futur des collaborations, par exemple dans le cadre de programmes de recherche ou d’études conjoints, de mobilité ou de cotutelle de thèse.<br /><br /></p>
<blockquote><em><strong>« Développer des relations gagnant-gagnant entre des acteurs qui partagent des valeurs et poursuivent des intérêts communs »<br /></strong></em></blockquote>
<p><span style="background-color: #ffff00;"><br /><span style="background-color: #ffffff;">Pour Julien Nicaise, administrateur de l’ARES</span></span><span style="background-color: #ffffff;">,</span> « <em>les opportunités sont nombreuses pour les universités et les hautes écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et encourager une coopération encore plus étroite entre nous et nos collègues coréens est une priorité. Nos propres atouts et le contexte coréen sont particulièrement propices pour développer des relations gagnant-gagnant dans tous ces domaines entre des acteurs qui, non seulement, ont de nombreuses similarités, mais qui partagent aussi des valeurs et poursuivent des intérêts communs </em>».</p>
<p>Dès mars 2015, la <a href="http://www.ares-ac.be/a-propos/instances/commissions-permanentes/relati…; target="_blank">Commission des relations internationales</a> de l’ARES, sous la houlette du professeur <a href="https://twitter.com/jaumain_serge" target="_blank">Serge Jaumain</a>, vice-recteur à l'Université libre de Bruxelles (ULB), avait confirmé l’intérêt d’une telle mission. Organisée en collaboration avec WB Campus sous le pilotage du professeur <a href="http://www.usaintlouis.be/sl/100160.html" target="_blank">Bertrand Hamaide</a>, vice-recteur à l’enseignement et aux relations internationales de l’Université Saint-Louis – Bruxelles (USL-B), elle a lieu sur quatre jours, du 12 au 15 avril, et rassemble une importante délégation de haut niveau composée notamment de recteurs, vice-recteurs et responsables des relations internationales de huit de nos établissements d’enseignement supérieur, du <a href="http://www.frs-fnrs.be/" target="_blank">FRS-FNRS</a>, de l’ARES et de WB Campus.</p>
<p><a href="https://twitter.com/search?q=%23ARESmissionKR&src=typd" target="_blank"><br />#ARESmissionKR<br /><br /></a></p>
<p><strong>Composition de la délégation : </strong></p>
<p>Maïté Abram (HE Vinci)<br />Prof. Vincent Blondel (recteur, UCL)<br />Prof. Annick Castiaux (UNamur)<br />Marie Clotuche (ULg)<br />Yuan Feng (ULB)<br />Kevin Guillaume (ARES)<br />Dr Ir Véronique Halloin (secrétaire générale, FRS-FNRS)<br />Prof. Bertrand Hamaide (vice-recteur, USL-B)<br />Prof. Adrian Hopgood (ULg)<br />Prof. Serge Jaumain (vice-recteur, ULB)<br />Marine Kravagna (WB Campus)<br />Prof. Pascal Leroy (vice-recteur, ULg)<br />Jean-Louis Moortgat (ULB)<br />Julien Nicaise (administrateur de l’ARES)<br />Philippe Parmentier (HEPL)<br />Jacques Piette (ULg)<br />Prof. Alain Vande Wouwer (vice-recteur, UMONS)<br />Prof. Didier Viviers (recteur de l’ULB)<br />Prof. Pietro Zidda (UNamur)</p>
<p> </p>
<p><span lang="EN-US">Photo : </span> <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/" title="Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0<p></p>"><span lang="EN-US">CC BY-SA 3.0</span></a> <span lang="EN-US"> / <a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Flag_of_South_Korea_(cropped).j…; target="_blank">https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Flag_of_South_Korea_(cropped).j… ARES</span></p>
<p> </p>
Lancement des travaux du collège d'experts
<p><strong>Les experts invités par l’ARES à réfléchir au futur de l’enseignement supérieur et de la recherche en Fédération Wallonie-Bruxelles ont entamé leurs travaux ce vendredi 18 mars. D’ici le printemps 2017, ils devront avoir formulé des propositions innovantes et originales, n’hésitant pas à s’écarter des schémas actuels.</strong></p>
<p>Comment ont débuté ces travaux ? Quelle a été l’ambiance générale ? A la sortie de la réunion, nous avons recueilli « à chaud » les impressions personnelles du duo franco-allemand qui préside les travaux, les professeurs Jean-Pierre Finance (à gauche sur la photo) et Dieter Leonhard (à droite).</p>
<p>Et manifestement, ces impressions sont bonnes, l’alchimie entre membres est positive et l’ambiance est à l’optimisme : <em>« La réunion s’est vraiment bien déroulée. Avec ce groupe, nous avons toutes les possibilités de remplir la tâche prévue »</em> nous a déclaré le duo qui précise encore que <em>« la dynamique est bonne, les participants ont tout de suite eu envie de travailler ensemble et d’échanger de manière libre et constructive. L’état des lieux est bon et il y a une richesse de perspectives ».</em></p>
<p>Cette première réunion était avant tout exploratoire : elle visait à prendre connaissance du paysage, à discuter de manière générale des thématiques, sur la base de la lettre de mission de l’ARES, et pas du tout à tirer des conclusions.</p>
<p><em>« La lettre de mission de l’ARES est bien ciblée. Les questions posées étaient importantes, ce qui ne veut pas dire qu’elles seront toutes retenues ou toutes abordées avec la même importance ou avec la même force. L’examen détaillé des thématiques pourrait par ailleurs faire émerger d’autres sujets. Ce sera la responsabilité du groupe de prioriser les questions car il est évidemment impossible de travailler sur chaque détail »</em> précisent Jean-Pierre Finance et Dieter Leonhard.</p>
<p>Ils insistent sur le souhait des experts de ne pas aborder que les aspects organisationnels, structurels, administratifs et de démontrer que ces aspects font précisément partie d’un ensemble incluant les activités de base du monde de l’enseignement supérieur, c’est-à-dire la formation, la pédagogie, les articulations recherche – formation et société – monde de l’entreprise. <em>« Il y a un accord là-dessus »</em>, précisent-ils.</p>
<p>Les experts ont apprécié les propos tenus par le président de l’ARES, Philippe Maystadt, lorsqu’il a insisté sur la grande liberté et la latitude d’échanges qui leur était accordée dans la formulation de leur vision de l’enseignement supérieur et de la recherche à l’horizon 2030.</p>
<p>Durant cette année de réflexion, Jean-Pierre Finance et Dieter Leonhard souhaitent trouver un équilibre prudent dans la communication qui sera faite sur leurs travaux : <em>« nous voulons travailler sans faire de rétention d’information, sans opacité, mais aussi librement. Il ne faudrait pas que des déclarations donnent lieu à des interprétations ou à des contestations. Il faut en dire suffisamment pour assurer à nos travaux de la transparence mais sans pour autant nous lier ou engendrer des réactions négatives »</em>.</p>
<p> </p>
<p><strong>Sur le même sujet :</strong></p>
<ul>
<li><a href="index.php?option=com_content&view=article&id=184:reflechir-out-of-the-box-a-l-horizon-2030&catid=53:actualites&Itemid=353">Réfléchir « out of the box » à l'horizon 2030</a> </li>
</ul>
<p> </p>
L'orientation secondaire - Quels enjeux ? Quelles collaborations ?
Ce séminaire réunira les différentes instances compétentes en matière d'orientation scolaire et professionnelle. Il a pour objectif de déterminer dans quelles mesures ces instances pourraient coordonner leurs actions visant à mettre sur pied des projets transversaux d'aide à l'orientation des étudiants.
Le séminaire se déroulera en quatre temps :
- L'orientation : définition et évolution du concept
- Les enjeux de l'orientation secondaire-supérieur
- L'expérience de la Communauté germanophone
- Les approches innovantes de l'orientation
Téléchargez le programme complet du séminaire.
L'inscription est gratuite et se fait en ligne via le formulaire ci-joint : s'inscrire.
Qui ?
Le Conseil de l'éducation et de la formation (CEF)
Quand ?
Le vendredi 18 mars 2016 de 9h à 16h
Où ?
Salle Wallonie-Bruxelles
Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Boulevard Léopold II 44
1080 Bruxelles
EN SAVOIR + : www.cef.cfwb.be - patricia.chighini@cfwb.be
Photo : © ICHEC
Réfléchir « out of the box » à l'horizon 2030
Futur de l’enseignement supérieur : 16 experts réfléchissent « out of the box » pour émettre des propositions innovantes et originales. Ils auront un an pour « plancher » sur les principaux défis de l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles à l’horizon 2030 et faire des propositions d’actions concrètes qui devront s’écarter des cadres actuels.
Seize personnalités européennes, choisies par l’ARES pour leur expertise en matière d’enseignement supérieur et de recherche, tiennent leur première réunion ce vendredi 18 mars.
Elles se pencheront notamment sur la place de l’enseignement supérieur dans le développement sociétal, sur sa massification – forcément liée à sa démocratisation, à son financement et à l’employabilité des diplômés –, sur son adéquation aux évolutions démographiques, ou encore sur ses « réponses » à la mondialisation ou aux développements technologiques comme le numérique.
Quelles pistes de réflexion ?
- Comment l’enseignement supérieur contribuera-t-il au mieux au développement de Bruxelles et de la Wallonie ?
- Comment concilier massification, démocratisation, financement et qualité de l’enseignement supérieur ?
- Quels impacts et quels atouts ont ou auront les développements technologiques, en particulier le numérique, sur les campus ?
- Comment résoudre la problématique du taux d’échec à l’entrée de l’enseignement supérieur – 50 à 60 % en première année – et inciter les étudiants à poursuivre leurs études au-delà du bachelier ?
- Comment développer la formation continue et renforcer l’apprentissage tout au long de la vie compte tenu des évolutions démographique ou du monde de l'entreprise ?
- Comment assurer la meilleure coordination possible entre acteurs socioéconomiques et établissements d’enseignement supérieur, ainsi qu’entre les établissements eux-mêmes ?
- Comment maintenir, en termes de moyens et de ressources, le profil élevé de la Fédération en matière d’assurance qualité de l'enseignement supérieur ?
- Enfin, comment dépasser la mobilité des étudiants et des chercheurs au profit d’une véritable politique d’internationalisation intégrée plus systématiquement dans la stratégie globale des établissements d’enseignement supérieur ?
Quels résultats attendus ?
Le collège a reçu de l’ARES une lettre de mission qui définit les objectifs, fixe les délais et précise les résultats attendus.
Le TOSS : prédictif sur la réussite mais peu utilisé pour se décider à s’inscrire
Introduit dans le sillage de la réforme des études de médecine de 2012 le « test d'orientation » mis en œuvre depuis 2013 fait partie d'un dispositif plus global d'accompagnement des étudiants en sciences de la santé. D'abord appliqué pour l'accès aux études de médecine et désormais élargi à celles de dentisterie, son objectif consiste à permettre aux étudiants d'évaluer leur degré de maitrise des prérequis aux études envisagées et de prendre part à des activités de remédiation spécifiques. Quel bilan ?
En décembre 2014, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles demandait à l'ARES d’évaluer ce « dispositif » alors encore uniquement appliqué en sciences médicales. Objectif : analyser son efficacité, en particulier la qualité psychométrique du test, le lien entre le profil des étudiants et leurs résultats, et le lien entre ces derniers et l’inscription en faculté de médecine.
C'est à une équipe interdisciplinaire et interuniversitaire de chercheurs, spécialistes en docimologie, en pédagogie et en statistique, coordonnée par les professeurs Marc Romainville (UNamur) et Pascal Detrooz (ULg), que la mission a été confiée (voir ci-dessous). Dans leur rapport, déposé fin 2015, les chercheurs tirent de leurs analyses une série de conclusions qui portent non seulement sur la qualité du test, mais aussi sur les pistes d’amélioration logistiques ou académiques susceptibles d’en impacter l’efficacité.
La réussite
Selon les chercheurs, globalement, le TOSS (« test d’orientation du secteur de la santé ») est d’une bonne qualité psychométrique. Il livre une information tout à fait pertinente sur les chances qu’on a de réussir son 1er bachelier et ses résultats peuvent donc être utilisés, notamment par les candidats. Le test augmente en effet de 13 % la qualité des prévisions sur la réussite par rapport à une prévision basée exclusivement sur des informations de profil individuel (données socioéconomiques, familiales, parcours scolaire, etc.).
Quid en termes d’inscription ?
Les candidats en font-ils pour autant un outil d'aide à la décision avant de sauter le pas et de s'inscrire ? Pas si sûr. Si le test se révèle effectivement prédictif en termes de réussite, l’analyse tend néanmoins à démontrer que les étudiants ne tiennent pas compte de leurs résultats pour se décider ou pour renoncer à s’inscrire en médecine. Le pronostic sur l’inscription réalisé à partir du profil individuel de l’étudiant n’est en effet pas fondamentalement modifié lorsqu’on y intègre les résultats du test. L’étude recommande de ce point de vue d’augmenter la qualité du feedback donné aux étudiants à l’issue du test, par exemple sous la forme d’un diagnostic détaillé de la performance de l’étudiant sur un ensemble de concepts prédéfinis.
Le TOSS 2016
Jusqu'alors applicable aux seuls aspirants médecins, le dispositif (y compris le test) a été élargi aux études de sciences dentaires. Passer le TOSS est donc désormais obligatoire pour pouvoir s’inscrire aux études de premier cycle tant de médecine que de dentisterie. L'attestation de participation effective au test est en effet un sésame incontournable : la fournir lors de l'inscription compte parmi les conditions d'accès.
Le TOSS pour l'année académique 2016-2017 aura lieu le 4 juillet 2016 et le 5 septembre 2016 dans les cinq universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui organisent les études concernées. Les inscriptions seront ouvertes à partir du 4 avril 2016.
Pour tout savoir, rendez-vous sur : http://toss.ares-ac.be
L’étude a été menée par une équipe de recherche interuniversitaire et les travaux supervisés par un comité de suivi :
Directeur du groupe de recherche : M. Romainville
Groupe de recherche : V. Crahay, C. Dehon, M. Demeuse, P. Detroz, C. Monseur, H. Perrot, A. Piazza, M. Romainville
Coordination de l’équipe de recherche : P. Detroz
Équipe de recherche : V. Crahay, P. Detroz, C. Monseur, A. Piazza
Préparation et traitement des données quantitatives : C. Monseur, A. Piazza
Recueil et traitement des données qualitatives : V. Crahay, P. Detroz, A. Piazza
Rédaction du rapport : V. Crahay, P. Detroz, C. Monseur, A. Piazza
POUR EN SAVOIR + : consultez le résumé du rapport (pdf / 395 Ko) ou le rapport dans son intégralité (pdf / 5,8 Mo)
16 nouveaux programmes d’études supérieures proposés pour la rentrée 2016-2017
{article 168}{fulltext}{/article}
Microfinance: témoignages d'un professeur et d'un boursier
L’ARES finance des masters consacrés à des questions de développement et octroie des bourses à des étudiants issus des 20 pays cibles afin qu’ils puissent suivre ces formations en Fédération Wallonie-Bruxelles. Parmi elles, le master de spécialisation en microfinance organisé conjointement par 3 universités, l’ULB, l’UMONS et Paris-Dauphine, en partenariat avec 5 ONG. Alois Nyanhete, un étudiant zimbabwéen bénéficiaire d’une bourse de l’ARES, a suivi cette formation et l’a terminée «major de promotion » en 2015. Présentation d'une double « success story ».
Le professeur Marc Labie enseigne la Microfinance dans les pays en développement à l’UMONS et à l’ULB. Il co-dirige également le Centre Européen de Recherche en Microfinance (CERMi), une initiative conjointe de l’ULB et de l’UMons, avec les professeurs Szafarz et Hudon.
Le master de spécialisation en microfinance : un lieu de réflexion et de dialogue ouvert aux acteurs de terrain
Le master de spécialisation en microfinance organisé par trois universités, l’ULB, l’UMONS et Paris-Dauphine, vient de célébrer ses 10 années d’existence. Né de la volonté du Professeur Marek Hudon de créer un programme entièrement consacré à la microfinance, il est ultérieurement devenu un master complémentaire, puis un master de spécialisation associant cinq ONG (ADA, BRS, CERISE, SOS Faim et PlaNet Finance).
« Dès le départ », explique le professeur Marc Labie, « il nous a semblé important d’associer des ONG : pour des raisons pratiques, en vue de s’assurer d’un nombre et d’un choix suffisants de possibilités de stages, et pour des raisons liées aux approches et aux perceptions différentes que peuvent avoir les différents acteurs du monde de la microfinance. Nous avons veillé à avoir une diversité d’enseignants et de partenaires présentant des profils et des opinions variés, de sorte que le master soit un lieu d’enseignement et de recherche ouvert et critique en lien avec les acteurs de terrain et la réalité. Cette approche prépare mieux nos étudiants à leurs futures pratiques et expériences professionnelles ».
L’exclusion financière, un problème gigantesque à l’échelle planétaire
Le professeur Marc Labie considère que, même si les espoirs mis dans la microfinance se sont heurtés à la réalité et que les attentes vis-à-vis de celles-ci ont finalement revêtu une dimension plus modeste, l’exclusion financière demeure un problème gigantesque à l’échelle planétaire.
De bons programmes peuvent incontestablement contribuer à améliorer la situation des populations, mais « On doit accepter l’idée que notre travail permet, dans le meilleur des cas, un petit peu de progrès pour beaucoup de gens. Si les problèmes de développement ne vont pas être résolus exclusivement grâce à la microfinance, celle-ci peut avoir un rôle important à jouer. »
Après 10 ans d’existence, ce master de spécialisation en microfinance a aujourd’hui atteint sa vitesse de croisière : il reçoit en moyenne 250 demandes d’inscriptions par an et sélectionne parmi elles 40 à 50 étudiants. « Cette limitation vise à maintenir la qualité pédagogique et un encadrement efficace des stages. Nous veillons à avoir une diversité de profils en termes d’expérience de travail et d’origine ainsi qu’un équilibre de genre. Dans le processus de sélection et la constitution des groupes, nous nous basons à la fois sur ces critères, sur l’excellence des résultats académiques et sur l’expérience professionnelle de terrain dans un ou des pays où la microfinance se développe».
L’objectif de ce master est de fournir aux étudiants sélectionnés une « comprehensive introduction », c’est-à-dire une introduction complète, variée et diversifiée à tous les aspects de la microfinance.
Il ne s’adresse donc pas à des experts en microfinance, mais à des personnes en début de carrière qui souhaitent approfondir leur pratique ou encore compléter leur expérience en développement par la microfinance. Pour sélectionner les candidats au master, ses organisateurs accordent donc une importance particulière à leur lettre de motivation.
La moitié des étudiants du Sud sont des boursiers de l’ARES
Les étudiants sont issus tant du Nord (50 %) que du Sud (50 %). Parmi ceux-ci, la moitié d’entre eux sont des boursiers de l’ARES et beaucoup sont issus de l’Afrique. En moyenne, une vingtaine de nationalités sont représentées dans ce master. Les étudiants peuvent avoir une formation initiale en économie, en commerce, en finance, en gestion ou autre. « Nous voulons êtres interdisciplinaires et accueillir des étudiants qui ont des profils et expériences professionnelles variés» précise le Professeur Marc Labie.
Alois Nyanhete : « contribuer à la promotion de l'inclusion financière au Zimbabwe »
Aloys Nyanhete à l'issue de sa formation / © L.A. Hondekyn
L’un des étudiants de ce master de spécialisation, qui a terminé « major » de la promotion 2014-2015, est précisément un étudiant du Zimbabwe qui a bénéficié d’une bourse de l’ARES. En s’inscrivant, Alois Nyanhete poursuivait l’objectif double d’acquérir les compétences lui permettant de contribuer de manière plus significative à la promotion de l'inclusion financière au Zimbabwe et de développer le centre de recherche en microfinance que l'Université nationale des Sciences et de la technologie (NUST) du Zimbabwe vient de créer. Ce centre offrira également des conseils et des formations aux institutions de microfinance zimbabwéennes.
Avant de venir étudier en Belgique, Alois Nyanhete avait créé avec Tafadzwanashe Zinyoro, un autre boursier de l’ARES qui a également suivi cette formation, une institution de microfinance qui sera opérationnelle prochainement et qui comportera une dimension sociale importante en faveur de l’amélioration des conditions de vie de communautés défavorisées au Zimbabwe.
Un réseau de relations avec des chercheurs et praticiens du monde entier
Alois Nyanhete estime avoir trouvé dans ce master les connaissances et les compétences complémentaires qu’il recherchait pour réaliser et développer ses projets, d’autant qu’il aborde à la fois les aspects théoriques et pratiques de la microfinance.
Cette formation lui a également procuré l'opportunité de construire un réseau de relations avec des chercheurs, d’experts et des praticiens du monde entier, ce qui lui sera d’un grand soutien pour développer des projets dans son pays d'origine. Il estime que rencontrer ces personnes lui a permis d’améliorer sa connaissance du fonctionnement du monde des affaires de la microfinance dans diverses parties du monde, en particulier comment les produits et services sont adaptés aux besoins spécifiques des différentes communautés avec lesquelles les institutions de microfinance opèrent.
EN SAVOIR + : rendez-vous sur www.europeanmicrofinanceprogram.org