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L’internationalisation des institutions d’enseignement supérieur francophones en débat à Tunis
Lancé en 2016 à Montréal, le « GRRIF » (Groupe des responsables des relations internationales des institutions francophones d'enseignement supérieur) est accueilli cette année par l’Université de La Manouba à Tunis, les 11 et 12 février. Une nouvelle occasion pour les professionnels des relations internationales des institutions d’enseignement supérieur francophones d’échanger, de discuter et de débattre des enjeux de l’internationalisation… Mais, surtout, une opportunité unique de renforcement mutuel des capacités.
Le séminaire de Tunis est déjà le quatrième rendez-vous annuel des responsables des relations internationales des institutions francophones d'enseignement supérieur. Depuis l’organisation de la première édition, en février 2016, à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), le rendez-vous est devenu un incontournable. L’idée, qui avait émergé auprès de plusieurs partenaires francophones, dont l’ARES : rassembler une fois l'an les acteurs de terrain pour discuter des enjeux de l’internationalisation pour des institutions francophones, dans un monde globalisé et largement anglophone.
Premier séminaire du GRRIF organisé dans un pays du Sud
C’est donc dans la continuité des précédents séminaires (à l’UQAM en 2016, à l’ARES en 2017 et à l’Université de Lausanne en 2018) que l’Université de La Manouba accueillera les 11 et 12 février une septantaine de participants venus d’Algérie, du Bénin, de France, du Liban, du Maroc, du Québec, du Sénégal, de Suisse, de Tunisie et… de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il s’agira du premier séminaire du GRIFF organisé dans un pays du Sud, démontrant une nouvelle fois l’ouverture de cet espace de dialogue entre « les Nords » et « les Suds ».
Un dialogue participatif et innovant
Cet espace de dialogue qu'est le GRIF privilégie une approche participative et innovante, entre échanges de bonnes pratiques et opportunités de réseautage.
Les hôtes de cette nouvelle édition organisent, par exemple, une session « Mon projet d’internationalisation en 180 secondes ». Une douzaine d'initiatives seront ainsi présentées à l’ensemble des participants. Plusieurs ateliers de travail seront également proposés sous la forme du World Café, notamment sur la qualité des partenariats et leur évaluation, le développement de nouveaux outils d’internationalisation tels que les écoles d’été, ou encore les missions d’information des services des relations internationales, entre autre en lien la veille stratégique.
Supérieur, recherche et expérience internationale tunisienne à la loupe
La Manouba a également convié plusieurs intervenants tunisiens qui présenteront les grandes lignes et les enjeux actuels et futurs de l’enseignement supérieur et de la recherche en Tunisie. Des témoignages d’étudiants, de chercheurs, de professeurs sur leurs expériences internationales devraient également offrir un éclairage très intéressant sur la réalité de l’internationalisation au sein d’une université tunisienne.
Autonomie & Internationalisation
Les organisateurs ont également souhaité aborder la thématique plus transversale des liens entre l’autonomie des institutions et leur internationalisation. Si l’internationalisation est devenue une composante majeure des stratégies déployées par la plupart des institutions d’enseignement supérieur, la capacité à développer, à mettre en œuvre ou à renforcer son internationalisation semble rester, au moins en partie, conditionnée par le degré l’autonomie dont dispose une institution.
Les professeurs Rym Bouderbala, de l’Université de La Manouba, et Eric Vallet, de l’Université Paris 1, qui mènent un projet commun sur cette thématique, présenteront les premiers résultats de leurs recherches. Les participants auront l’occasion de débattre de la question lors d’une discussion en panel, modérée par le professeure Judith le Maire, vice-rectrice aux relations internationales et de la coopération au développement de l’ULB et présidente de la Commission des relations internationales de l’ARES.
« Je me réjouis que l’initiative lancée il y a trois ans maintenant par nos collègues et amis de l’UQAM ait pu être systématisée dans le développement du GRRIF et l’organisation de ces séminaires annuels, souligne Julien Nicaise, administrateur de l’ARES.
L’ARES est déterminée à poursuivre son rôle moteur dans la coordination du groupe, notamment avec le développement d’un espace virtuel qui permettra de poursuivre ces échanges tout au long de l’année ».
Téléchargez le programme du séminaire
Représentants des établissements d'enseignement supérieur de la FWB participant au séminaire :
- Maïté Abram (HE Vinci)
- Laurence Baras (HEH)
- Gaëlle Ducarme (ULB)
- Christian Duqué (UCLouvain)
- Kevin Guillaume (ARES)
- Marie-Anne Lecomte (HéNaLLux)
- Fanny Lutz (USL-B)
- Florence Maertens (ARES)
- Prof. Judith le Maire (présidente de la CRI, ARES)
Un demi-million d'euros pour appuyer la participation des établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles à l'appel « universités européennes »
Avec l’initiative des « universités européennes », l’Union européenne souhaite soutenir le développement d’alliances stratégiques et innovantes d’institutions d’enseignement supérieur en Europe. Le ministre Jean-Claude Marcourt entend inciter les établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles à contribuer à l’émergence des futures universités européennes. Ainsi, un budget d’un demi-million d’euros a été débloqué pour soutenir les établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui présenteront un projet auprès de la Commission européenne. En étroite collaboration avec le Ministère, l’ARES a été chargée de la mise en œuvre de cet appui aux établissements.
Au Sommet de Göteborg de décembre 2017, les dirigeants européens exprimaient leur volonté de renforcer le rôle stratégique de l’Union européenne dans le domaine de l’éducation, et en particulier de l’enseignement supérieur. Dans cette perspective, ils appelaient la Commission européenne à soutenir le développement de partenariats stratégiques entre les institutions d’enseignement supérieur et à encourager l’émergence d’une vingtaine d’« universités européennes ». Constituées sur la base d’initiatives bottom-up, ces alliances transnationales devront notamment promouvoir les valeurs et l’identité européennes et renforcer la qualité et la compétitivité de l'enseignement supérieur européen sur le plan international.
Le 24 octobre 2018, la Commission européenne a lancé un premier appel pilote. Doté d’un budget de 30 millions d’euros, cet appel permettra de financer six alliances d’universités européennes mais surtout de tester des modèles innovants, reposant notamment sur :
- une alliance de partenaires, incluant tout type d’établissement d’enseignement supérieur et couvrant une vaste zone géographique de l’Union européenne,
- une stratégie à long terme co-construite, axée sur l’excellence, l’innovation, la pérennité et les valeurs européennes,
- une offre de cursus centrés sur les étudiants et organisés conjointement sur un campus interinstitutionnel et européen.
Toujours dans cette phase pilote, la Commission européenne a déjà indiqué que le deuxième appel sera lancé en octobre 2019.
À l’instar de quelques Etats membres dont la France et l’Allemagne, la Fédération Wallonie-Bruxelles soutiendra financièrement les établissements d’enseignement supérieur dans le cadre de l’appel « universités européennes ». Une subvention forfaitaire de maximum 100.000 € sera automatiquement octroyée aux établissements qui auront répondu à l’appel européen. Cette subvention permettra d’appuyer les établissements dans la préparation de leur dossier de candidature et dans la mise en œuvre du projet déposé – que ce projet soit sélectionné ou non par la Commission européenne.
« Il s’agit d’un engagement politique fort de la Fédération Wallonie-Bruxelles, souligne Julien Nicaise, administrateur de l’ARES, qui démontre une nouvelle fois l’engagement de l’ensemble des acteurs de notre enseignement supérieur à contribuer à la construction européenne. Ce financement va même au-delà de l’initiative des universités européennes puisqu’il participera de manière plus globale au renforcement de l’internationalisation de nos établissements. Enfin, la concrétisation de cet engagement a été rendue possible grâce à l’excellente collaboration entre l’ARES, le Cabinet du Ministre et la DGESVR, laquelle a joué un rôle d’information et de proposition essentiel auprès des acteurs de la Fédération, dans le cadre des discussions européennes. »
EN SAVOIR+ : pour connaitre les modalités d’octroi de la subvention, consultez la page de l'appel sur le site de l'ARES
APPEL - Prix Jean Teghem 2019
Créé en 1993 par le CEPULB - Université Inter-Âges de l'ULB en l'honneur de son fondateur, Jean Teghem, le Prix « Jean Teghem » récompense une personne ou un collectif dans le domaine de la vulgarisation scientifique ou de l’éducation permanente. Deadline : 14.06.19.
Ouvrir l’Université à tous, sans distinction d’âge ni de diplôme, offrir à ceux qui disposent d’un capital temps disponible pour entretenir et élargir leurs connaissances, une information diversifiée, accessible et de première main, tels sont les objectifs qui animent le CEPULB depuis sa création en 1975.
Soucieux de favoriser les contacts intergénérationnels, le CEPULB est la seule université du temps disponible qui, en accord avec son Alma Mater, propose à ses adhérents de participer aux côtés des étudiants à de nombreux cours facultaires.
Dans le cadre de ses activités et en l'honneur de son fondateur, le CEPULB a créé en 1993 le « Prix Jean Teghem ». Ce Prix, d’un montant de 6000 €, est destiné à promouvoir les objectifs du CEPULB en récompensant une personne ou un collectif qui s’est distingué par une œuvre remarquable dans le domaine de la vulgarisation scientifique ou de l’éducation permanente.
Vous travaillez dans le domaine de la vulgarisation scientifique ou l'éducation permanente ? Postulez au Prix Jean Teghem 2019 !
Date limite : 14 juin 2019.
EN SAVOIR+ : consultez les informations disponibles sur le site web du CEPULB
Prix FRS-FNRS - Appels à candidatures ouverts - Deadlines : 1er et 4 mars 2016
Le FRS-FNRS décerne des prix dans différentes disciplines selon des périodicités variables. Grâce aux legs et donations de nombreux mécènes industriels et privés, le FRS-FNRS décerne chaque année plusieurs Prix scientifiques. Les plus importants sont les Prix quinquennaux du FRS-FNRS (Prix d'Excellence), qui sont décernés tous les cinq ans, dans toutes les disciplines scientifiques.
Actuellement, 6 appels sont ouverts et cela jusqu’à début mars 2016 (les 1er et 4 mars)
- Fonds ISDT Wernaers, actions de promotion de la recherche et de diffusion des connaissances scientifiques,
- Prix Eugène Yourassowsky, 15 000€, thèse de doctorat dans le domaine de la microbiologie médicale et les maladies infectieuses,
- IBM Innovation award, 5 000€, thèse de doctorat dans le domaine des Sciences de l’Informatique,
- Prix McKinsey & Company, 5 000€, pertinence sociale et économique ou applicabilité concrète d’une thèse de doctorat,
- Prix SCIBB de Chimie industrielle, 4 000€, thèse de doctorat dans le domaine des industries chimiques,
- Scientific Award Alcatel-Lucent Bell, 8 000 €, thèse de doctorat dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).
EN SAVOIR + :
http://www.frs-fnrs.be/index.php/mecenat-prix
http://www.frs-fnrs.be/index.php/financements/diffusion-et-publications/fonds-isdt-wernaers
Photo: © FRS-FNRS – Arnaud Ghys
La biologie moléculaire, un outil utile pour les pays en développement
En décembre dernier, le professeur Patrick De Mol (ULg) était fait docteur honoris causa de l’Université de Kinshasa pour les travaux menés, notamment avec le soutien de l’ARES, en biologie moléculaire et en sciences médicales de base. Il nous livre ses réflexions, issues de sa longue expérience de terrain, sur la coopération académique au développement.
L’engagement de Patrick De Mol dans la coopération académique au développement remonte à 1974, lorsqu’il effectue son service civil dans une ONG de l’ULB, le CEMUBAC. À partir de ce moment-là, il se rend régulièrement en RD Congo, mais aussi dans différents pays d’Afrique, au Laos, au Vietnam, en Haïti et au Maroc. Avec les universités de Lubumbashi (UNILU) et de Kinshasa (UNIKIN), il collabore à la réhabilitation de laboratoires de biologie clinique et moléculaire et forme des doctorants et des techniciens de laboratoire. Il enseigne et mène des projets de recherche sur les infections digestives et la résistance aux antibiotiques.
Patrick De Mol attribue la distinction de docteur honoris causa décernée par l’UNIKIN à « sa longue pratique du Congo », comme il qualifie son expérience de terrain : « Mes collègues de l’UNIKIN ont trouvé que j’avais rendu service au Congo et à l’Université de Kinshasa, notamment par les travaux que j’ai publiés et par les activités de soutien pédagogique, scientifique et de service à la communauté. J’ai formé des doctorants que j’ai ensuite soutenus dans leurs activités scientifiques dans les domaines de la biologie moléculaire et des sciences de base de médecine. J’ai apporté un plus grand accès des étudiants eux-mêmes à la réflexion scientifique ».
La biologie moléculaire : un outil précis, rentable et utile pour les pays en développement
La biologie moléculaire a longtemps été considérée, souligne Patrick De Mol, comme « une technique couteuse, compliquée et peu adaptée aux pays en développement. Un peu comme l’ont été les ordinateurs que l’on trouvait inappropriés et trop chers pour eux, alors qu’ils se sont révélés être un outil tout à fait décisif ». Il explique : « La biologie moléculaire est un outil précis, rentable, utile qui accroit les capacités de diagnostic et les connaissances dans des domaines tels que la médecine, pour des recherches sur la drépanocytose, sur le VIH, le paludisme, les parasitoses et la résistance aux antibiotiques, ou la justice, pour les empreintes d’ADN qui sont utiles lorsqu’utilisées à bon escient, ou encore l’agronomie, pour effectuer des recherches génétiques sur les plantes, comme sur le manioc, par exemple. La biologie moléculaire est un outil multispécialités et transversal ».
« L'impact de la coopération académique se concrétise
surtout de façon indirecte, par la formation des futures élites et des cadres »
Patrick Demol nuance l’impact de la coopération académique au développement sur les populations locales : « grâce au soutien à des projets de biologie moléculaire, la sélection du manioc a été améliorée, la drépanocytose est mieux comprise et donc mieux traitée, la résistance de la malaria aux antipaludéens est mieux surveillée, le risque d’infections liées à l’hospitalisation et aux soins également ». Il estime toutefois que, même si l’ensemble de ces actions a un impact sur la santé des populations, il ne faut pas le surévaluer : « cet impact se concrétise surtout de façon indirecte, par la formation des futures élites et des cadres, si l’évolution socioéconomique est favorable. Une aide en coopération beaucoup plus massive aurait un impact exponentiellement plus important. Les petits pourcentages – que même la Belgique n’arrive pas à dégager – sont tout à faits insignifiants par rapport aux besoins ».
Favoriser l’insertion des universitaires dans la vie quotidienne des populations
Mener des actions de coopération académique au développement a un sens pour autant que les universitaires trouvent des débouchés dans leur propre pays. Patrick De Mol insiste : « Si vous formez des universitaires dont le diplôme n’est pas valorisé par une activité dans leur société, cela pose problème. L’ARES doit se pencher sur cette question : contribuer à la formation d’universitaires en s’assurant qu’ils sont employés à la mesure de leurs compétences ».
« Placer l'étudiant au centre de la coopération académique »
C’est pourquoi il recommande de financer des activités de coopération académique qui mettent l’accent sur l’insertion des universitaires dans la vie quotidienne des populations. Il engage également à placer l’étudiant au centre de cette coopération académique : « la cible est l’étudiant et son devenir. J’ai toujours eu l’impression que dans les universités des pays en développement, on ne valorisait pas suffisamment les étudiants, encore moins que chez nous. Valoriser les étudiants : c’est quelque chose auquel j’ai essayé de participer ».
Inscrire l’université comme partenaire dans le pays même
Ces dernières années, relève Patrick De Mol, les projets de coopération académique financés par l’ARES ont intégré des activités qui dépassent l’université. Par exemple, ils sont soutenus par des ministères tels que celui de la santé et interagissent avec les structures qui en dépendent. « Pour prendre l’exemple de la résistance du paludisme aux antipaludéens, on s’efforce de développer des connections avec le programme national de lutte contre le paludisme et d’intégrer les activités de l’université à des structures déjà en place et opérationnelles. Ce sont des exemples des apports positifs que peuvent avoir les universitaires directement dans leur pays car il est important d’inscrire l’université comme partenaire dans le pays même ».
Photo : © Université de Kinshasa
Lancement des travaux du collège d'experts
<p><strong>Les experts invités par l’ARES à réfléchir au futur de l’enseignement supérieur et de la recherche en Fédération Wallonie-Bruxelles ont entamé leurs travaux ce vendredi 18 mars. D’ici le printemps 2017, ils devront avoir formulé des propositions innovantes et originales, n’hésitant pas à s’écarter des schémas actuels.</strong></p>
<p>Comment ont débuté ces travaux ? Quelle a été l’ambiance générale ? A la sortie de la réunion, nous avons recueilli « à chaud » les impressions personnelles du duo franco-allemand qui préside les travaux, les professeurs Jean-Pierre Finance (à gauche sur la photo) et Dieter Leonhard (à droite).</p>
<p>Et manifestement, ces impressions sont bonnes, l’alchimie entre membres est positive et l’ambiance est à l’optimisme : <em>« La réunion s’est vraiment bien déroulée. Avec ce groupe, nous avons toutes les possibilités de remplir la tâche prévue »</em> nous a déclaré le duo qui précise encore que <em>« la dynamique est bonne, les participants ont tout de suite eu envie de travailler ensemble et d’échanger de manière libre et constructive. L’état des lieux est bon et il y a une richesse de perspectives ».</em></p>
<p>Cette première réunion était avant tout exploratoire : elle visait à prendre connaissance du paysage, à discuter de manière générale des thématiques, sur la base de la lettre de mission de l’ARES, et pas du tout à tirer des conclusions.</p>
<p><em>« La lettre de mission de l’ARES est bien ciblée. Les questions posées étaient importantes, ce qui ne veut pas dire qu’elles seront toutes retenues ou toutes abordées avec la même importance ou avec la même force. L’examen détaillé des thématiques pourrait par ailleurs faire émerger d’autres sujets. Ce sera la responsabilité du groupe de prioriser les questions car il est évidemment impossible de travailler sur chaque détail »</em> précisent Jean-Pierre Finance et Dieter Leonhard.</p>
<p>Ils insistent sur le souhait des experts de ne pas aborder que les aspects organisationnels, structurels, administratifs et de démontrer que ces aspects font précisément partie d’un ensemble incluant les activités de base du monde de l’enseignement supérieur, c’est-à-dire la formation, la pédagogie, les articulations recherche – formation et société – monde de l’entreprise. <em>« Il y a un accord là-dessus »</em>, précisent-ils.</p>
<p>Les experts ont apprécié les propos tenus par le président de l’ARES, Philippe Maystadt, lorsqu’il a insisté sur la grande liberté et la latitude d’échanges qui leur était accordée dans la formulation de leur vision de l’enseignement supérieur et de la recherche à l’horizon 2030.</p>
<p>Durant cette année de réflexion, Jean-Pierre Finance et Dieter Leonhard souhaitent trouver un équilibre prudent dans la communication qui sera faite sur leurs travaux : <em>« nous voulons travailler sans faire de rétention d’information, sans opacité, mais aussi librement. Il ne faudrait pas que des déclarations donnent lieu à des interprétations ou à des contestations. Il faut en dire suffisamment pour assurer à nos travaux de la transparence mais sans pour autant nous lier ou engendrer des réactions négatives »</em>.</p>
<p> </p>
<p><strong>Sur le même sujet :</strong></p>
<ul>
<li><a href="index.php?option=com_content&view=article&id=184:reflechir-out-of-the-box-a-l-horizon-2030&catid=53:actualites&Itemid=353">Réfléchir « out of the box » à l'horizon 2030</a> </li>
</ul>
<p> </p>
Corée du Sud : un paysage à haut potentiel pour développer nos partenariats académiques
<h4><strong>L’enseignement supérieur sud-coréen compte aujourd’hui parmi les plus performants au monde. En termes d’investissements, de taux de diplômation ou de dynamiques d’internationalisation, les avancées enregistrées depuis une quinzaine d’années sont fulgurantes. Avec l’ARES, l’agence WB Campus et le FRS-FNRS, nos établissements mettent le cap sur Séoul pour une mission interinstitutionnelle exploratoire de quatre jours du 12 au 15 avril.</strong></h4>
<h3>Le boom sud-coréen de l’enseignement supérieur et de la recherche</h3>
<p>En misant principalement sur l’éducation, l’économie créative et les exportations, la Corée du Sud est devenue, en un peu plus de 60 ans, la 13<sup>e</sup> puissance mondiale. Elle s’affirme aujourd’hui comme un acteur global de premier plan, assurant la promotion de sa culture à l’étranger et élargissant toujours plus sa présence à l’international : politique ambitieuse de coopération au développement et d’action humanitaire, organisation d’évènements internationaux, placement de ses ressortissants dans les organisations internationales, etc.<br /><br /></p>
<blockquote><em><strong>« 66 % des adultes sud-coréens sont diplômés du supérieur, le taux le plus élevé des pays de l’OCDE »</strong></em></blockquote>
<p><br />La politique que mène le pays en matière d’éducation et de recherche est particulièrement volontariste. Depuis plusieurs années, il se classe parmi les premiers dans l’enquête PISA de l’OCDE. Le taux de diplômation de l’enseignement supérieur des 25-34 ans y atteint 66 % (62 % pour les hommes, 69 % pour les femmes) ; le plus élevé des pays de l’OCDE. L'évolution est, somme toute, assez récente puisque en termes de diplômation, un fossé de plus de 50 % sépare les jeunes adultes de la génération des 55-64 ans.</p>
<p>Ces chiffres sont à la hauteur de l’investissement consenti. Déjà en 2011, la Corée du Sud consacrait plus de 8 % de son PIB à l’éducation et occupait la troisième marche du podium des pays de l’OCDE dans le domaine, après<span style="background-color: #ffffff;"> les États-Unis, et le Canada et le Chili, tous les deux ex-aequo</span>. Un système toutefois fortement marqué par le « privé » : pour le supérieur, le total des dépenses privées (dépenses des ménages, des établissements d’enseignement supérieur privés, des entreprises, etc.) atteint 73 % là où la moyenne OCDE dépasse à peine les 30 %.<br /><br /></p>
<blockquote><em><strong>« L’investissement dans la recherche-développement dépasse les 4 % du PIB »</strong></em></blockquote>
<p><br />Même tendance dans le domaine de la recherche-développement. L’investissement dans le secteur dépasse les 4 % du PIB, plus du double de la moyenne européenne, estimée à 1,91 %. « <em>Le secteur</em>, explique <a href="https://twitter.com/_kevinguillaume" target="_blank">Kevin Guillaume</a>, directeur des <a href="http://www.ares-ac.be/relations-internationales" target="_blank">Relations internationales</a> à l’ARES, <em>peut aussi s’appuyer sur un solide capital humain : pour 1000 employés sud-coréens, à peu près 13 sont chercheurs et 16 sont employés dans la recherche-développement</em> ».<br /><br /></p>
<blockquote><em><strong>« Des projets-phares résolument tournés vers l’international »</strong></em></blockquote>
<p><br />Au-delà des chiffres, cette politique volontariste se traduit aussi par d’ambitieux programmes publics de soutien à la recherche et à l’enseignement supérieur. Au cours des 15 dernières années, les autorités ont ainsi mis en place plusieurs projets-phares qui ont fait leurs preuves :</p>
<ul>
<li>Le projet <em>Brain Korea 21</em>, établi en 1999, vise à favoriser la recherche, la création et l’innovation au sein des universités par le biais de financement de chercheurs, d’environnements de recherche, de mobilité, etc.</li>
<li>Le <em>Study Korea Project</em>, établi en 2004, vise à attirer les étudiants internationaux, notamment par l’organisation de programmes en anglais, le développement de centres d’études coréens à l’étranger, etc.</li>
<li>En 2007, l’Assemblée nationale a adopté un nouveau cadre légal visant à faciliter l’enseignement transfrontalier ainsi que l’organisation et la délivrance de programmes ou diplômes conjoints.</li>
<li>Le projet <em>World Class Research-oriented University</em> (WCU), établi en 2008, vise essentiellement à attirer des chercheurs de haut niveau dans les meilleurs établissements coréens.<br /><br /></li>
</ul>
<h3>Un réseau de 359 établissements d’enseignement supérieur fondé sur système proche des systèmes belge francophone et européen</h3>
<p>La Corée du Sud compte près de 3,3 millions d’étudiants répartis dans 359 établissements dont 80 %, considérés comme privés, accueillent plus de 85 % de la population étudiante. Le système se base sur sept types d’établissements différents offrant chacun des programmes au profil spécifique : <em>colleges</em> et <em>universities</em>, <em>industrial universities</em>, <em>universities of education</em>, <em>junior colleges</em>, <em>broadcast and correspondence universities</em>, <em>technical colleges</em> et d’autres institutions d’enseignement et de recherche. Parmi eux, les universités considérées généralement comme les plus prestigieuses : les universités « SKY » (<a href="http://www.useoul.edu" target="_blank">Seoul National University</a>, <a href="http://www.korea.edu" target="_blank">Korea University</a> et <a href="http://oia.yonsei.ac.kr/" target="_blank">Yonsei University</a>) et le <a href="http://www.kaist.edu/" target="_blank">Korea Advanced Institute of Science and Technology</a> (KAIST).</p>
<p>La structure de l’enseignement supérieur sud-coréen est assez similaire au système en trois cycles mis en place dans le cadre du Processus de Bologne. À côté des <em>associate degrees</em> délivrés par les <em>junior colleges</em> au terme d’un programme de 2 à 3 ans, le pays délivre des diplômes de bachelier (4 ans), de master (uniquement par les universités et généralement d’une durée de 2 à 4 ans) et de doctorat (uniquement par les universités) suivant un système de crédits qui ne correspond néanmoins pas tout à fait au système ECTS.<br /><br /></p>
<h3>Un paysage à haut potentiel pour développer nos partenariats académiques</h3>
<p>Le paysage confirme le potentiel de la Corée du Sud comme partenaire international de premier ordre pour les établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles. « <em>Nos établissements ont bien entendu déjà conclu des partenariats institutionnels avec leurs homologues coréens. Mais ils se concentrent aujourd’hui surtout sur la mobilité étudiante "in" et "out", dans les domaines des sciences de gestion, des sciences et technologies, des sciences appliquées ou des langues. Il est possible d’aller plus loin</em>, précise <a href="https://twitter.com/_kevinguillaume" target="_blank">Kevin Guillaume</a>,<em> et c’est précisément là l’objectif de la mission. </em>»</p>
<p>Plusieurs rencontres à haut niveau sont programmées, notamment avec les universités « SKY » et le KAIST, ainsi qu’avec la plupart des acteurs-clés du secteur : <a href="http://english.moe.go.kr" target="_blank">ministère de l’Éducation, des Sciences et Technologies</a> ; <a href="http://www.nrf.re.kr" target="_blank">agence nationale de la recherche</a> ; associations des <a href="http://english.kcue.or.kr" target="_blank">présidents des universités</a> et <a href="http://www.kcce.or.kr/guide/viewer/English.pdf" target="_blank">des university colleges</a>, etc., mais aussi la Délégation de l’Union européenne, l’Ambassade de Belgique et les agences sœurs de <a href="http://www.studyinbelgium.be" target="_blank">Wallonie-Bruxelles Campus</a> (WB Campus) : <a href="https://www.epnuffic.nl" target="_blank">EP Nuffic</a> (Pays-Bas) et <a href="http://www.campusfrance.org/fr/" target="_blank">Campus France</a>.</p>
<p>Les discussions porteront avant tout sur les tendances et les priorités de chacun en matière (de politique) d’enseignement supérieur, de recherche, de mobilité et de coopération internationales, d’innovation ou encore de collaborations avec le monde de l’entreprise. Mais l’objectif poursuivi ne consiste pas seulement à faire plus ample connaissance ou à faire le point sur les partenariats existants. Il s’agit de dégager les pistes pour les renforcer et pour envisager le futur des collaborations, par exemple dans le cadre de programmes de recherche ou d’études conjoints, de mobilité ou de cotutelle de thèse.<br /><br /></p>
<blockquote><em><strong>« Développer des relations gagnant-gagnant entre des acteurs qui partagent des valeurs et poursuivent des intérêts communs »<br /></strong></em></blockquote>
<p><span style="background-color: #ffff00;"><br /><span style="background-color: #ffffff;">Pour Julien Nicaise, administrateur de l’ARES</span></span><span style="background-color: #ffffff;">,</span> « <em>les opportunités sont nombreuses pour les universités et les hautes écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et encourager une coopération encore plus étroite entre nous et nos collègues coréens est une priorité. Nos propres atouts et le contexte coréen sont particulièrement propices pour développer des relations gagnant-gagnant dans tous ces domaines entre des acteurs qui, non seulement, ont de nombreuses similarités, mais qui partagent aussi des valeurs et poursuivent des intérêts communs </em>».</p>
<p>Dès mars 2015, la <a href="http://www.ares-ac.be/a-propos/instances/commissions-permanentes/relati…; target="_blank">Commission des relations internationales</a> de l’ARES, sous la houlette du professeur <a href="https://twitter.com/jaumain_serge" target="_blank">Serge Jaumain</a>, vice-recteur à l'Université libre de Bruxelles (ULB), avait confirmé l’intérêt d’une telle mission. Organisée en collaboration avec WB Campus sous le pilotage du professeur <a href="http://www.usaintlouis.be/sl/100160.html" target="_blank">Bertrand Hamaide</a>, vice-recteur à l’enseignement et aux relations internationales de l’Université Saint-Louis – Bruxelles (USL-B), elle a lieu sur quatre jours, du 12 au 15 avril, et rassemble une importante délégation de haut niveau composée notamment de recteurs, vice-recteurs et responsables des relations internationales de huit de nos établissements d’enseignement supérieur, du <a href="http://www.frs-fnrs.be/" target="_blank">FRS-FNRS</a>, de l’ARES et de WB Campus.</p>
<p><a href="https://twitter.com/search?q=%23ARESmissionKR&src=typd" target="_blank"><br />#ARESmissionKR<br /><br /></a></p>
<p><strong>Composition de la délégation : </strong></p>
<p>Maïté Abram (HE Vinci)<br />Prof. Vincent Blondel (recteur, UCL)<br />Prof. Annick Castiaux (UNamur)<br />Marie Clotuche (ULg)<br />Yuan Feng (ULB)<br />Kevin Guillaume (ARES)<br />Dr Ir Véronique Halloin (secrétaire générale, FRS-FNRS)<br />Prof. Bertrand Hamaide (vice-recteur, USL-B)<br />Prof. Adrian Hopgood (ULg)<br />Prof. Serge Jaumain (vice-recteur, ULB)<br />Marine Kravagna (WB Campus)<br />Prof. Pascal Leroy (vice-recteur, ULg)<br />Jean-Louis Moortgat (ULB)<br />Julien Nicaise (administrateur de l’ARES)<br />Philippe Parmentier (HEPL)<br />Jacques Piette (ULg)<br />Prof. Alain Vande Wouwer (vice-recteur, UMONS)<br />Prof. Didier Viviers (recteur de l’ULB)<br />Prof. Pietro Zidda (UNamur)</p>
<p> </p>
<p><span lang="EN-US">Photo : </span> <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/" title="Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0<p></p>"><span lang="EN-US">CC BY-SA 3.0</span></a> <span lang="EN-US"> / <a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Flag_of_South_Korea_(cropped).j…; target="_blank">https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Flag_of_South_Korea_(cropped).j… ARES</span></p>
<p> </p>