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L’ARES revient avec une nouvelle édition de StatSup’Info, la note d’information qui décode une thématique liée à l’enseignement supérieur. Cette fois-ci, la Direction études et statistiques aborde les mobilités des étudiant·es et du personnel académique effectuées dans le cadre du programme Erasmus+ et celles bénéficiant du soutien des Fonds d’aide à la mobilité étudiante (FAME) entre 2014 et 2018.

Chaque année, la mobilité du programme Erasmus+ rassemble près de 3 500 étudiant·es et 500 membres des personnels académique, scientifique et administratif. La période analysée fait cependant état d’une légère diminution des mobilités étudiantes, à l’inverse des membres du personnel des établissements pour qui l’augmentation semble constante.

Les mobilités étudiantes à des fins de stage et mobilités de personnel à des fins de formation sont plus nombreuses dans les hautes écoles et l’enseignement de promotion sociale, tandis que celles à des fins d’études et d’enseignement représentent une part plus importante des mobilités réalisées dans les écoles supérieures des arts et les universités.

Environ deux tiers des mobilités étudiantes ont été effectuées par des femmes, un tiers par des hommes. Ces données sont d’ailleurs similaires aux proportions observées dans l’enseignement supérieur francophone.

Le domaine CITE (Classification internationale type de l'éducation) avec le plus grand nombre de mobilités est celui du commerce, administration et droit. Plus globalement, les trois domaines CITE au sein desquels s’inscrivent les plus grands nombres de départs en mobilité font tous partie du secteur Paysage des sciences sociales, tandis que le domaine ressortant comme le moins mobile est celui des services.

Les destinations les plus prisées par les étudiant·es de la Fédération Wallonie-Bruxelles en séjour Erasmus+ sont, dans l’ordre, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni, tandis que la France, l’Espagne et l’Italie le sont davantage pour la mobilité des personnels académique, scientifique et administratif. Au niveau des mobilités FAME, le Canada ressort comme étant le premier pays de destination hors Europe pour nos étudiant·es.

Quel impact la crise sanitaire a-t-elle eu sur la mobilité ?

Afin de mesurer l’impact de la Covid sur les activités internationales, la Direction des relations internationales (DRI) de l’ARES a réalisé deux enquêtes auprès des établissements d’enseignement supérieur francophones.
Si les données récoltées ne permettent pas à ce stade d’adresser l’impact avec précision, elles aident à fixer un certain nombre de tendances qui vous sont présentées ci-après.

Au cours des deux dernières années, le caractère inédit, incertain et imprévisible de la crise sanitaire aura entraîné la nécessité constante d’une réponse à la fois rapide et adaptée des services en charge des mobilités.

L’émergence de la crise a fait apparaitre des réalités foncièrement différentes entre types d’établissement. Au sein des universités et des écoles supérieures des arts, plus de 75 % des mobilités prévues ont pu se poursuivre lors de l’apparition de la première vague. En revanche, pour les hautes écoles, près d’une mobilité sur deux a dû être annulée.

Si l’impact de la crise s’est plus fortement fait sentir au cours de l’année académique 2019-2020, le nombre de mobilités réalisées au cours de l’année académique 2020-2021 semble se révéler légèrement inférieur par rapport aux années antérieures à la crise sanitaire. Notons qu’environ 25 % de ces mobilités ont été organisées sous une forme hybride ou virtuelle, formats qui n’étaient pas prévus dans la base légale de la programmation Erasmus+ 2014-2020.

L’impact de la crise sanitaire semble avoir été beaucoup plus important pour les mobilités des membres des personnels académique, scientifique et administratif. En effet, de nombreux projets ont été reportés et seules 22 mobilités à des fins d’enseignement ou de formation ont eu lieu.

Bien que de nombreux établissements estiment que les composantes virtuelles puissent constituer des formats d’internationalisation intéressants, voire incontournables à l’avenir, les activités proposées à l’heure actuelle rencontrent un succès limité, en raison de leur format jugé encore peu innovant, mais également du fait d’une certaine « fatigue virtuelle» engendrée par la crise.

Enfin, près d’un an et demi après le début de la crise sanitaire, 80 % des établissements répondants qualifient de nul à essentiellement positif l’impact de la Covid sur leurs partenariats internationaux. Face à une situation de crise mondiale, le renforcement des collaborations existantes et l’innovation auront été au rendez-vous. De l’innovation, il en a par exemple été question en matière de transition numérique des établissements, qu’il s’agisse de digitalisation de la mobilité, de la gestion administrative ou du développement de l’e-learning.

Pour Laurent Despy, Administrateur de l’ARES, « quand on voit le succès que rencontre le programme Erasmus+ au niveau européen, on ne peut évidemment que se réjouir du fait que les mobilités sortantes en Fédération Wallonie-Bruxelles suivent la même tendance ». Et Laurent Despy d’ajouter que « malgré la difficile incertitude qu’a fait peser la crise sanitaire sur les mobilités, la motivation de beaucoup à vivre cette magnifique aventure, au moins une fois dans leur vie, n’ait pas été entamée ».

 

EN SAVOIR + : télécharger la note d'information « StatSup’Info » sur les Mobilités en Fédération Wallonie-Bruxelles au format PDF ou accéder au rapport complet interactif.

 

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