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Réunie en Conseil d'administration ce mardi 26 septembre 2017, l'ARES annonce soutenir toutes les initiatives visant à lutter et à interdire les campagnes d'incitation à la prostitution étudiante. Outre l'abus de faiblesse dont se rendent coupables les annonceurs tels que RichMeetBeautiful, elle dénonce la banalisation d'un phénomène qui n'est pas nouveau et persiste à inquiéter le secteur de l'enseignement supérieur.

Sous couvert de campagne « ordinaire », l'opération marketing lancée par RichMeetBeautiful aux abords des établissements d'enseignement supérieur confine au cynisme et à l'hypocrisie.

Jouant sur les mots et se cachant derrière le supposé « consentement mutuel » d'hommes et de femmes adultes, l'annonceur entend faire commerce de la précarité dans laquelle se trouvent certaines étudiantes et lance une OPA sur leur intégrité.

La campagne décomplexée banalise le phénomène de la prostitution étudiante tant auprès des étudiantes et des étudiants, qu'auprès du grand public ou des potentiels « sugar daddies ».

En vantant de façon (à peine) pudiquement voilée les mérites de l'argent facile, elle discrédite et dénigre tout le travail d'accompagnement social et psychosocial mené par les pouvoirs publics, par le secteur associatif et par les établissements. Elle porte atteinte à l'image des étudiantes elles-mêmes, invitées par exemple à choisir parmi les « meilleurs traits de leur personnalité » à promouvoir sur leur profil leurs « fesses » ou leur « poitrine », la case « mon portefeuille » étant manifestement réservée à leur pendant masculin.

L'ARES soutient toutes les initiatives visant à bannir ce type de campagne, qu'il s'agisse des plaintes auprès du Jury d’éthique publicitaire ou des actions au pénal annoncées par les pouvoirs publics et les organisations étudiantes ou des contrecampagnes de sensibilisation qui seront portées par les acteurs de terrain.

 

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