PFS - Master professionnel de pharmacoépidémiologie et pharmacovigilance

Le contexte sanitaire du Burkina Faso est dominé par les maladies infectieuses, principales causes de décès, et, depuis quelques années, par des maladies chroniques non transmissibles (hypertension, cancer, diabète, etc.).

La politique pharmaceutique du pays est marquée par la mise en place en 2008 d’un système de pharmacovigilance dans le but d’assurer la détection, l’évaluation et la prévention de certains problèmes liés aux médicaments tels que les défauts de qualité, les effets indésirables, les abus, les erreurs d’utilisation et les mésusages. Le fonctionnement de ce système reste lacunaire et les problèmes ciblés ne sont pas suffisamment documentés pour orienter la politique du médicament. Comme le démontre un diagnostic réalisé en 2013, cette situation s’explique par deux principaux déficits : une insuffisance structurelle en ressources humaines qualifiées dans les universités, centres de recherche et hôpitaux ; l’absence d’un volet de pharmaco-épidémiologie dans les curricula de base des formations pharmaceutique et médicale. Dans toute la sous-région ouest-africaine, aucune formation spécifique ne permet de combler ces déficits.

Le projet de formation « master professionnel de pharmaco-épidémiologie et pharmacovigilance (PE/PV) » vise à améliorer la politique du médicament grâce à l’intégration d’une démarche systématique de PE/PV complémentaire, abordée selon une approche adaptée au contexte burkinabé et cohérente avec la politique sous régionale (CEDEAO) où la politique des médicaments est en voie d’intégration. Elaboré entre des équipes académiques et scientifiques des universités de Bruxelles et de Louvain-La-Neuve, de Bobo Dioulasso (Université Nazi Boni et CHU Sourô Sanou), Université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo, des acteurs de la société civile et des autorités publiques des deux pays (Direction générale de la pharmacie, des médicaments et des laboratoires et l’Agence Fédérale belge des Médicaments et des Produits de Santé - AFMPS), ce PFS entend assurer la formation théorique, pratique (stages et travaux pratiques) et l’animation scientifique d’une plateforme multidisciplinaire. Il est également consacré au recyclage de pharmaciens, médecins et enseignants qui exercent déjà sur le terrain.

A terme, ce PFS entend :

  1. Former au moins 50 masters en PE/PV;
  2. Former trois (03) doctorats en PE /PV pour la relève universitaire et la recherche;
  3. Recycler 3 chercheurs;
  4. Assurer des formations continues en PE/PV aux autres professionnels de santé ;
  5. Créer une plateforme scientifique multidisciplinaire pour étudier les grandes questions liées au médicament dans la population du Burkina Faso, offrir des stages aux futurs apprenants et animer la concertation entre les divers acteurs concernés en organisant des réunions scientifiques internationales entre les centres et services en charge des vigilances sanitaires de la sous-région ;
  6. Sensibiliser les populations aux risques du médicament.

Le présent projet, en lien direct avec la politique du gouvernement Burkinabé pour la santé, a reçu le soutien des autorités nationales, qui s’engagent à créer et à reconnaître les diplômes obtenus (l’UNB est une université membre du CAMES (Conseil africain et malgache des enseignements supérieurs) et à les valoriser (recrutement).

 

Informations supplémentaires

  • Pays: Burkina Faso
  • Région: Afrique subsaharienne
  • Coordonnateur Nord: Fati Kirakoya, ULB
  • Coordination en Belgique: ULB
  • Partenaires Nord: UCLouvain, Agence fédéral des médicaments et des produits de santé, Louvain Coopération, Union nationale des mutualités libres
  • Partenaires locaux:

    Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso, Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou (CHUSS), Université de Ouagadougou, Centre Muraz, African Group Organized for Research and Action in Health (AGORAH), Institut des sciences des sociétés (INSS), Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) et Direction générale de la pharmacie, des médicaments et des laboratoires (DGPML)

  • Secteur: 121 - Santé, général, 122 - Santé de base, 430 - Autres multi secteurs
  • Sous-secteur: 12110 Gestion des politiques de santé et administrative, 12220 Soins de santé de base, 12250 Contrôle des maladies infectieuses, 43082 Institutions de recherche/scientifique
  • Type d'intervention: Formation
  • Budget: 499.939,34 €

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