Midis de l'ARES

La place des femmes et le rôle qu'elles jouent dans le développement ont été trop peu valorisés par les analyses théoriques ou les approches politiques. Mais les choses évoluent : depuis les années 1970, la question est devenue de plus en plus centrale dans les réflexions internationales. Aujourd’hui, les institutions de développement reconnaissent l’importance et la nécessité de prendre en compte les rapports de genre dans les programmes de développement et dans les recherches en la matière, pour assurer à la fois le progrès démocratique, l’efficacité de l’aide et celle des politiques sectorielles.

Le déséquilibre et l’inégalité entre les droits et les chances qu’ont les femmes et les hommes dans le monde est une réalité d’autant plus vraie dans les contextes marqués par la pauvreté. Ils mettent un frein aux processus de développement, dont les "nouveaux" enjeux, tels que les violences et les droits sexuels, l’accès à la terre ou encore les migrations, doivent aussi être analysés à la lumière des rapports de genre. L’intégration du genre dans les programmes de développement nous oblige à une remise en question permanente des objectifs et des finalités du développement ; elle contribue à une réflexion collective positive pour une société plus juste et égalitaire.

L’évaluation réalisée entre 2013 et 2014 par le service de l’Évaluation spéciale de la Coopération belge sur l’intégration de la dimension "genre" dans les actions qu’elle soutient a démontré que malgré les nombreuses initiatives qui ont été prises en ce sens, celles-ci n’ont guère produit de résultats en termes d’amélioration de l’égalité femmes-hommes.

Pourquoi ? Une des principales explications est l’absence d’un soutien social solide, au Nord comme au Sud.

De nombreuses initiatives se trouvent ainsi bloquées par des résistances implicites et explicites au sein des organisations de développement ou des établissements d’enseignement supérieur. Or des résultats durables ne peuvent se déployer que dans un environnement qui entend faire de l’égalité des genres un engagement politique et institutionnel clair, pragmatique et ambitieux.

Dans le cadre de son programme d’octroi de bourses de masters et stages en Belgique, l’ARES accorde déjà une attention particulière à la participation des femmes en privilégiant, à qualité égale, une candidature féminine à son équivalent masculin. L’évaluation de ces formations données en Belgique retient aussi la dimension "genre" comme l’un des principaux critères de pertinence des formations en termes de développement. De plus en plus nombreux sont aussi les projets de recherche et de formation qui mettent en avant les aspects "genre".

Comment intégrer durablement la dimension "genre" dans les activités de coopération et de recherche en développement ? Quelles sont les attentes des promoteurs de projet par rapport aux institutions ou à leurs bailleurs de fonds en matière de soutien pour intégrer le genre dans leurs actions ?

Accompagnée de professeurs ayant intégré cette dimension dans leurs projets, Sophie Charlier introduira et animera le débat sur son importance et sur les moyens nécessaires pour y parvenir. Ensemble, ils apporteront leur témoignage et leur éclairage sur les retombées positives d’une telle démarche, tant pour la population locale que pour les projets eux-mêmes.

Lecture d'intérêt :

 

Ressources :

 

Qui ?

Sophie Charlier
Présidente du Conseil consultatif genre et développement et professeur invitée à l’UCL

Intervenants :

Quand ?

Mardi 1er mars 2016, dès 11h30

Fin à 14h00

  • 11h30 : accueil des participants – sandwiches lunch
  • 12h00 : introduction par Sophie Charlier
  • Échange avec les participants

Quoi ?

Les Midis de l'ARES sont des conférences-débats organisées à l'ARES à l'heure du déjeuner (Bruxelles, 12h-14h) autour de questions liées à l'enseignement supérieur, à son internationalisation, à la coopération académique au développement, etc. Structurés autour de l'intervention d'un expert ou de plusieurs panélistes, les Midis de l'ARES sont conçus comme un espace de valorisation d'initiatives ou de travaux de recherche, de réflexion et d'échange constructif entre tous les acteurs intéressés par les questions abordées, qu'ils soient académiques, chercheurs, étudiants, issus des ONG, du monde politique ou de l'entreprise...

Où ?

ARES, rue Royale 180 (5e étage) à 1000 Bruxelles

 

 

Actualités
Actualités